S’endormir avec de la lumière pourrait augmenter les risques de diabète de type 2, selon une étude de l’Université de Flinders (Australie). Publiés dans la revue the Lancet Europe, ces travaux corroborent les résultats d’une précédente recherche, qui avait démontré que la lumière nocturne peut perturber le métabolisme du glucose.
Un lien entre la lumière nocturne et le diabète de type 2
Ces travaux ont porté sur 85.000 Britanniques, qui ont porté un capteur de luminosité pendant une semaine, jour et nuit, au début de l’étude. Le suivi des volontaires a ensuite duré huit ans.
D’après les résultats, s’endormir avec un plafonnier d’intensité moyenne augmente les risques de diabète de type 2 de 39 %, et il s’élève à 53 % en cas de néon assez puissant. Laisser la télévision ou une lampe de chevet allumée pourrait également induire un surrisque de 29 %.
L’éclairage nocturne perturberait la régulation normale de l’insuline
Mais, comment expliquer le rôle de la lumière dans l’apparition du diabète de type de 2 ? Pour Andrew Phillips, premier auteur de la publication et expert en étude du sommeil à l'Université de Flinders, la lumière passerait à travers les paupières fermées, ce qui enverrait un signal d’alerte au cerveau, perturbant la régulation normale de l’insuline.
Au cours du suivi, les chercheurs ont notamment constaté des taux anormaux de sucre dans le sang des volontaires ayant passé une nuit dans une chambre éclairée. Ils sont parvenus à comprendre le rôle de la lumière nocturne en supprimant les autres facteurs de risque de diabète (obésité, sédentarité…).
Pour prévenir les risques de diabète de type 2, Andrew Phillips a préconisé de conserver une régularité dans l’alternance entre les phases actives (le jour) et les phases de repos (la nuit). Concernant les personnes travaillant la nuit, le chercheur s’est toutefois montré rassurant. Le fait de se plonger dans l’obscurité durant la journée peut envoyer au cerveau un signal efficace de "repos".