- Les écorces d’orange pourraient avoir des effets positifs sur la santé cardiovasculaire.
- Des scientifiques ont découvert que ces pelures pourraient réduire la production du N-oxyde de triméthylamine (TMAO), qui favorise l’apparition de pathologies cardiovasculaires.
- Cette découverte pourrait ouvrir la voie à de nouvelles pistes thérapeutiques.
Souvent jetées à la poubelle ou au compost, les pelures d’organe pourraient cependant améliorer la santé cardiovasculaire, selon une recherche publiée dans le Journal of Agricultural and Food Chemistry.
Les effets des écorces d’orange pour protéger des maladies cardiovasculaires
Au sein de notre microbiote, certaines bactéries intestinales participent au développement de maladies cardiovasculaires. Au cours de la digestion, elles se nourrissent de certains nutriments et produisent du N-oxyde de triméthylamine (TMAO), qui favorise l’apparition de pathologies cardiovasculaires.
Dans le cadre de cette étude, les chercheurs de la clinique de Cleveland (États-Unis) ont analysé les effets d’écorces d’orange, pour réduire la production de TMAO et ainsi prévenir les risques de maladies cardiovasculaires. Les scientifiques ont testé deux types d'extraits : une fraction polaire et une fraction non polaire. Afin de les obtenir, ils ont utilisé des solvants polaires et non polaires pour extraire l'écorce d’orange. "Si vous imaginez votre vinaigrette, tout ce qui se trouve dans la partie eau ou vinaigre constitue la fraction polaire ; tout ce qui se trouve dans l'huile, loin de l'eau, constitue la fraction non polaire (…) Les solvants que nous avons utilisés ne sont pas exactement comme l'eau et l'huile, mais ils possèdent une polarité similaire", Yu Wang, premier auteur de l’étude et Professeur au département de l’inflammation et de l’immunité de la Clinique de Cleveland.
Écorces d’orange et santé cardiovasculaire : de nouvelles pistes thérapeutiques
D’après les résultats, l'extrait de la fraction non polaire de l'écorce d'orange freinait efficacement la production de TMAO. Un composé, appelé féruloylputrescine, dans l'extrait de la fraction polaire de l'écorce d’orange, inhibait également l’enzyme responsable de la fabrication de TMAO. "Il s'agit d'une nouvelle découverte qui met en évidence le potentiel de santé précédemment méconnu de la féruloylputrescine dans la réduction du risque de maladie cardiovasculaire (…) Nos recherches ouvrent la voie au développement d'aliments fonctionnels enrichis de ces composés bioactifs, offrant ainsi de nouvelles stratégies thérapeutiques pour la santé cardiaque", a souligné Yu Wang.