- La procrastination réduit le bien-être et augmente le stress.
- D’après une étude menée auprès de 296 jeunes adultes, ceux ayant une vision positive de la diminution de leur niveau de stress à l'avenir, par rapport au passé ou au présent, étaient moins susceptibles de souffrir de procrastination sévère.
- "Nous espérons que nos résultats seront particulièrement utiles dans le secteur de l'éducation. (…) Notre prochaine étape consiste à étudier quelle approche est appropriée cette fois-ci et comment nous pouvons développer le 'bon' état d'esprit pour avoir une société plus heureuse et plus vie épanouissante."
On verra demain… C’est l’une des phrases souvent prononcées par les personnes qui ont tendance à tout remettre au lendemain. "Je lutte contre la procrastination depuis mon enfance. Je nettoyais ma chambre lorsque j'avais besoin d'étudier pour un examen et je donnais la priorité à la pratique de l'aïkido plutôt qu'à mes recherches universitaires. Cette habitude de remettre à plus tard des tâches importantes a été un défi constant. Je voulais changer mon comportement, car j'ai réalisé que je n'étais pas confronté à l'impact futur de mes actions", a déclaré Saya Kashiwakura, chercheuse à l'École supérieure des arts et des sciences de l'Université de Tokyo (Japon).
Stress, bien-être : 296 adultes ont donné leurs impressions sur l’avenir
Dans une nouvelle étude, elle a voulu déterminer comment venir à bout de la procrastination, qui réduit le bien-être et augmente le stress. Avec son collègue, la scientifique est partie d’un constat. "De précédentes recherches ont montré que les procrastinateurs ont tendance à négliger l’avenir. Cependant, la vision temporelle de ces adultes, y compris leurs impressions sur l’avenir, n’a pas été suffisamment examinée." Ainsi, dans le cadre de leurs travaux, l’équipe a voulu introduire de nouveaux points, "vue chronologique du stress" et "vue chronologique du bien-être", qui traitent les impressions du passé, du présent et du futur.
Dans le détail, les auteurs ont interrogé 296 adultes japonais âgés d'une vingtaine d'années pour connaître leur point de vue sur le stress et le bien-être et, surtout, sur leur évolution au fil du temps. Cela comprenait des questions sur leurs expériences dans le passé jusqu'à aujourd'hui, ainsi que sur leurs attentes pour les dix futures années. À partir des résultats, les participants ont été regroupés en quatre groupes (par exemple, s’ils pensaient que leur situation s’améliorerait ou resterait la même), puis chaque groupe a été divisé en "procrastinateurs sévères, moyens et faibles".
L'optimisme éloigne la procrastination
Selon les résultats, publiés dans la revue Scientific Reports, les personnes optimistes, c'est-à-dire celles qui croient que le stress n'augmente pas à mesure que nous avançons dans le futur, sont moins susceptibles d'avoir de graves habitudes de procrastination. Les chercheurs ont noté qu’aucun lien n'a été trouvé entre la procrastination et les opinions négatives sur le bien-être, telles que l'attitude envers soi-même ou le fait de ne pas encore trouver un but et des objectifs dans la vie.
À l’aide de cette étude, l’équipe souhaite développer des moyens d’aider les personnes à développer un état d’esprit plus optimiste et à surmonter la procrastination. "Nous espérons que nos résultats seront particulièrement utiles dans le secteur de l'éducation. (…) Notre prochaine étape consiste à étudier quelle approche est appropriée cette fois-ci et comment nous pouvons développer le 'bon' état d'esprit pour avoir une société plus heureuse et plus vie épanouissante."