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Bisphénol A : l'UE interdit la substance dans les emballages des aliments

L’utilisation de bisphénol A dans les matériaux en contact avec des aliments sera progressivement interdite dans l’Union européenne. Cela s’applique aux revêtements des boîtes de conserve, aux bouteilles d’eau en plastique ou encore aux ustensiles de cuisine. 

Bisphénol A : l'UE interdit la substance dans les emballages des aliments FotoDuets/ISTOCK




L'ESSENTIEL
  • Les Etats de l'Union européenne approuvent l'interdiction du bisphénol A dans les emballages alimentaires.
  • Cela fait suite à une proposition de la Commission européenne, consécutive à un avis de l'Autorité européenne de sécurité des aliments.
  • Ce matériau présente des risques d'effets nocifs pour le système immunitaire.

Il avait été interdit dans la fabrication des biberons et des emballages d’aliments pour enfants en 2018, puis dans les tickets de caisse en 2020 : le bisphénol A sera bientôt interdit dans l’ensemble des emballages alimentaires. La Commission européenne l’a annoncé dans un communiqué, paru mercredi 12 juin. Ce produit chimique est utilisé dans la fabrication de plastiques et de résines : il sert à la fabrication de certaines bouteilles en plastique, mais il est aussi présent dans le revêtement interne des canettes et boîtes de conserve. 

Une interdiction progressive du bisphénol A dans les emballages alimentaires  

L’interdiction s’appliquera à ces différentes utilisations. La Commission européenne cite aussi les distributeurs d’eau ou les ustensiles de cuisine. "À l'issue d'une période de retrait progressif, le bisphénol A ne pourra plus être utilisé dans ces produits au sein de l’UE", indique le document. Cette interdiction entrera en vigueur à la fin de l’année 2024, après avoir été examinée par le Parlement européen et le Conseil européen. Dans son document, la Commission européenne précise que "des exceptions limitées, lorsqu'il n'existe pas de solutions de remplacement sûres, et des périodes de transition s'appliqueront si elles ne présentent pas de risque pour les consommateurs".  

Des preuves scientifiques des risques liés au bisphénol A 

"Aujourd'hui, compte tenu des preuves scientifiques les plus récentes et en vue de protéger la santé des citoyens et de garantir les normes de sécurité alimentaire les plus élevées, les États membres de l’UE ont approuvé une proposition de la Commission européenne visant à interdire le bisphénol A (BPA) dans les matériaux en contact avec les denrées alimentaires", indique le texte. En février dernier, Bruxelles avait émis une proposition d’interdiction, consécutive à un avis de l’Autorité européenne de sécurité des aliments. 

Bisphénol A : des "effets nocifs" sur le système immunitaire 

En avril 2023, cette organisation a alerté sur les risques liés à l’exposition au bisphénol A. "L’exposition alimentaire au bisphénol A (BPA) constitue un problème sanitaire pour les consommateurs de tous les groupes d’âge", estimaient les experts. Ces derniers avaient notamment identifié des "effets potentiellement nocifs pour le système immunitaire". Dans un communiqué, le Dr Claude Lambré, président du groupe scientifique de l'EFSA sur les matériaux en contact avec les aliments, les enzymes et les auxiliaires technologiques, précise : "Dans ces études, nous avons observé une augmentation du pourcentage d'un certain type de globules blancs – appelés T helper – dans la rate. Ils jouent un rôle clé dans nos mécanismes immunitaires cellulaires et une telle augmentation pourrait conduire au développement d'une inflammation pulmonaire allergique et de troubles auto-immuns." 

BPA : une très faible "dose journalière tolérable"

Le groupe de scientifiques a travaillé sur la "dose journalière tolérable" (DJT) de bisphénol A, définie comme "la quantité qui peut être ingérée quotidiennement tout au long de la vie sans présenter de risque appréciable pour la santé". D’après leurs évaluations, la DJT est estimée à 0,2 nanogramme (0,2 milliardième de gramme) par kilogramme de poids corporel par jour. "La nouvelle DJT est donc environ 20.000 fois moins élevée que la précédente (datant de 2015 ndlr)", préviennent-ils. L’objectif de cette nouvelle réglementation est de réduire l’exposition alimentaire à cette substance, pour limiter le risque d’effets sur la santé. 

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