- Le virus de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo a été repéré sur des tiques géantes dans le Sud de la France.
- Les personnes contaminées présentent d’abord des symptômes grippaux, mais la maladie peut entraîner des hémorragies.
- Selon l’Organisation mondiale de la Santé, le taux de létalité est compris entre 10 et 40 %.
Protégez vous des tiques ! Depuis l’automne dernier, le virus de la fièvre hémorragique de Crimée-Congo a été repéré dans les tiques dites géantes, de l’espèce Hyalomma marginatum. "Aucun cas humain n’a été diagnostiqué en France à ce jour, prévenait Santé Publique France en mai dernier. Néanmoins, le risque de contamination est maintenant démontré, car des tiques Hyalomma infectées par le virus sont présentes dans le sud de la France." Ces insectes sont installés en Corse depuis de nombreuses années et depuis dix ans environ sur l’ensemble du littoral méditerranéen français.
Fièvre hémorragique de Crimée-Congo : des symptômes grippaux dans les cas les moins graves
En cas de morsure par une tique de cette espèce, il y a donc un risque de contamination par la fièvre hémorragique de Crimée-Congo. "L’infection par ce virus est, dans la plupart des cas, peu symptomatique, mais elle peut aussi provoquer une maladie avec des formes sévères voire mortelles", précise l’Institut Pasteur. Les premiers symptômes apparaissent entre cinq et sept jours après la contamination et sont semblables à ceux d’une grippe : douleurs musculaires, vertige, fièvre, raideur dans la nuque, maux de tête, sensibilité à la lumière. "On observe parfois au début des nausées, des vomissements, de la diarrhée, des douleurs abdominales et un mal de gorge, puis de brutales sautes d’humeur et de la confusion", note l’Organisation mondiale de la Santé. Au bout de quelques jours, certaines personnes peuvent aussi ressentir des symptômes dépressifs ou une forme de lassitude.
Un risque d’hémorragie et de décès dans les formes graves de fièvre hémorragique de Crimée-Congo
Dans les cas les plus graves, la maladie provoque des hémorragies et une dégradation rapide du fonctionnement des reins et du foie, voire des poumons. D’après l’Organisation mondiale de la Santé, lorsqu’elle prend cette forme, la pathologie est mortelle dans 10 à 40 % des cas. "Pour ceux qui se rétablissent, l’état général commence à s’améliorer neuf à dix jours après l’apparition des symptômes", estime l’Institut Pasteur.
Comment soigner la fièvre hémorragique de Crimée-Congo ?
En cas de contamination, le traitement consiste à prendre en charge les symptômes. "Un médicament antiviral, la Ribavirine, a été proposé pour traiter les patients lors de l’apparition des symptômes mais son efficacité est encore discutée", indique-t-il.
L’organisme rappelle qu’il n’existe pas de vaccination pour se protéger. Pour réduire le risque de contamination, la prévention des piqûres est la meilleure solution.
En cas de sortie en forêt ou dans des zones potentiellement infestées, il faut :
- porter des vêtements longs et clairs ;
- utiliser des répulsifs sur la peau et les vêtements ;
- vérifier régulièrement qu’aucune tique n’est présente sur la peau.
Lorsque l’insecte est sur la peau, il est important de le retirer délicatement, dans l’idéal avec une pince adaptée, appelée tire-tique, et de désinfecter correctement la zone ensuite.