- Le comportement des enfants dépend fortement de facteurs psychosociaux, comme les éloges et le stress des parents, leur humeur et leur sommeil.
- Les enfants qui sont plus sensibles aux éloges de leurs parents à 3 ans ont moins de problèmes d’intériorisation et d’extériorisation entre 5 et 7 ans.
- La sensibilité de l'enfant à l'humeur prédit également moins de problèmes comportementaux et émotionnels.
"Les enfants sont plus ou moins sensibles aux expériences, ce qui a des conséquences sur leur développement", d’après des chercheurs de l'Université de Pennsylvanie (États-Unis). Dans une nouvelle étude, ces derniers ont voulu examiner comment la sensibilité comportementale à l'âge de 3 ans prédit la santé mentale au milieu de l'enfance. À l'aide d'un nouveau modèle de mesures répétées, ils ont calculé la sensibilité des enfants à de multiples influences psychologiques et sociales : éloges des parents, stress des parents, humeur des enfants et sommeil des enfants.
Noter la quantité d'éloges que les parents faisaient pendant le brossage des dents des enfants
Dans le détail, les scientifiques ont recruté 60 enfants. Leurs parents ont envoyé des vidéos des tout-petits à l’âge de 3 ans qui se brossaient les dents chaque soir pendant 16 jours. Le temps de brossage des dents servait à mesurer le comportement de l'enfant. Les enquêteurs ont également noté la quantité d'éloges que les parents faisaient pendant le brossage des dents et ont collecté les commentaires des parents sur des facteurs supplémentaires, notamment l'humeur de l'enfant. La sensibilité de l'enfance aux influences psychosociales a été conceptualisée comme la force et la direction de la relation entre le comportement de l'enfant et ces influences, y compris les éloges des parents. Lorsque leurs enfants avaient 3 ans, puis de nouveau entre 5 et 7 ans, les parents ont rempli la version préscolaire de la liste de contrôle du comportement de l'enfant pour identifier les problèmes comportementaux et émotionnels.
La sensibilité des enfants aux éloges affecterait leur santé mentale plus tard
Selon les résultats, publiés dans la revue Developmental Science, les enfants qui étaient plus sensibles aux éloges de leurs parents à 3 ans avaient moins de problèmes d’intériorisation et d’extériorisation au milieu de l’enfance. Plus les parents faisaient des compliments, moins les enfants présentaient des problèmes d’extériorisation. Les jeunes dont le comportement ne dépendait pas de leur humeur avaient également moins de problèmes comportementaux et émotionnels plus tard. "Notre prochain objectif consiste à comprendre comment se développe la sensibilité de l'enfance aux éloges et si elle peut être façonnée par des interventions", a conclu Cassidy McDermott, auteur principal des travaux, dans un communiqué.