En France, une femme sur dix est concernée par le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), selon l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). Il s’agit d’une maladie hormonale qui peut entraîner des troubles de la fertilité, de la pilosité et des complications métaboliques comme le diabète.
Un médicament antipaludique réduit les symptômes du SOPK
Actuellement, il n’existe pas de traitement contre le SOPK. Mais des résultats encourageants viennent d’être obtenus par une équipe de chercheurs sur des souris. Leurs travaux ont été publiés dans la revue Science.
Lors de leurs travaux, ils ont administré aux rongeurs le médicament dihydroartémisinine (un type d’artémisinine utilisé pour le traitement du paludisme). Certaines souris étaient atteintes de SOPK.
Résultats : le médicament a permis de baisser les niveaux de testostérone et empêchait le développement de kystes chez les souris atteintes de SOPK. Autrement dit, le dihydroartémisinine réduisait les symptômes de la maladie.
Les femmes atteintes de SOPK ont un taux de testostérone élevé dans le sang, dû au dérèglement hormonal provoqué par la maladie. Empêcher ces niveaux d’augmenter pourrait donc permettre de réduire, voire guérir la maladie.
Des taux de testostérone plus faibles chez 12 femmes
En plus de leurs découvertes sur des modèles animaux, les chercheurs ont voulu confirmer leurs résultats sur des humains. Pour cela, ils ont administré de l’artémisinine à 19 patientes atteintes de SOPK, à raison de trois fois par jour pendant trois mois.
Pour l'instant, les résultats semblent corroborer ceux obtenus sur les souris. En effet, douze des dix-neuf patientes ont eu ces améliorations :
- Des cycles menstruels plus réguliers.
- Des taux sanguins de testostérone plus faibles.
- Une diminution du développement des kystes.
Des résultats encourageants qui doivent néanmoins être confirmés par d’autres études pour que le médicament antipaludique soit envisagé comme traitement du SOPK.