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Gynécologie

SOPK : un médicament antipaludique montre de bons résultats

Par Diane Cacciarella

Des chercheurs ont découvert qu’un médicament antipaludique pouvait réduire les symptômes du syndrome des ovaires polykystiques (SOPK).

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Des chercheurs ont découvert que le médicament dihydroartémisinine, un type d’artémisinine utilisé pour le traitement du paludisme, pouvait diminuer les symptômes du SOPK.
Les travaux ont montré que ce médicament réduisait les taux sanguins de testostérone, habituellement élevés chez les patientes atteintes de SOPK.
Les chercheurs notent aussi une diminution des kystes.

En France, une femme sur dix est concernée par le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), selon l'Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). Il s’agit d’une maladie hormonale qui peut entraîner des troubles de la fertilité, de la pilosité et des complications métaboliques comme le diabète. 

Un médicament antipaludique réduit les symptômes du SOPK

Actuellement, il n’existe pas de traitement contre le SOPK. Mais des résultats encourageants viennent d’être obtenus par une équipe de chercheurs sur des souris. Leurs travaux ont été publiés dans la revue Science.

Lors de leurs travaux, ils ont administré aux rongeurs le médicament dihydroartémisinine (un type d’artémisinine utilisé pour le traitement du paludisme). Certaines souris étaient atteintes de SOPK.

Résultats : le médicament a permis de baisser les niveaux de testostérone et empêchait le développement de kystes chez les souris atteintes de SOPK. Autrement dit, le dihydroartémisinine réduisait les symptômes de la maladie.

Les femmes atteintes de SOPK ont un taux de testostérone élevé dans le sang, dû au dérèglement hormonal provoqué par la maladie. Empêcher ces niveaux d’augmenter pourrait donc permettre de réduire, voire guérir la maladie.

Des taux de testostérone plus faibles chez 12 femmes

En plus de leurs découvertes sur des modèles animaux, les chercheurs ont voulu confirmer leurs résultats sur des humains. Pour cela, ils ont administré de l’artémisinine à 19 patientes atteintes de SOPK, à raison de trois fois par jour pendant trois mois. 

Pour l'instant, les résultats semblent corroborer ceux obtenus sur les souris. En effet, douze des dix-neuf patientes ont eu ces améliorations : 

Des résultats encourageants qui doivent néanmoins être confirmés par d’autres études pour que le médicament antipaludique soit envisagé comme traitement du SOPK.