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Espérance de vie

La relation mère-enfant facteur clé de la longévité humaine

Une nouvelle étude avance que la relation entre la mère et l’enfant expliquerait la longévité humaine.

La relation mère-enfant facteur clé de la longévité humaine gorodenkoff/istock




L'ESSENTIEL
  • La relation entre la mère et l'enfant peut expliquer pourquoi les humains vivent plus longtemps que prévu pour leur taille.
  • Les chercheurs ont mis au point un modèle mathématique qui démontre la relation entre la survie maternelle et la condition physique de la progéniture ainsi que le rythme de vie.
  • Pour l'équipe, leur découverte souligne l'importance des soins maternels et la nécessité de les étudier pour mieux comprendre leur impact.

En comparaison à d'autres mammifères, les humains vivent plus longtemps que prévu pour leur taille. La clé de cette mystérieuse longévité se trouverait dans le lien entre la mère et l’enfant, selon des chercheurs de l'université Cornell.

Leurs travaux ont été publiés dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences le 14 juin 2024.

Un modèle mathématique pour comprendre le lien entre longévité et la relation mère-enfant

En étudiant les données réunies sur différents animaux, les chercheurs ont remarqué que les espèces où la survie de la progéniture dépend de la présence à long terme de la mère, ont tendance à vivre plus longtemps et à avoir un “rythme de vie plus lent”, caractérisé par la durée de vie de l'animal et à quelle fréquence il se reproduit.

"À mesure que nous voyons ces liens entre la survie maternelle et la condition physique de la progéniture se renforcer, nous constatons l'évolution des animaux ayant une vie plus longue et se reproduisant moins souvent - le même schéma que nous observons chez les humains", explique Matthew Zipple, auteur de l’étude qui est parvenu à proposer un modèle mathématique sur cette relation entre la survie maternelle et la forme physique de la progéniture, d'une part, et le rythme de vie d’autre part.

"Et ce qui est bien avec ce modèle, c'est qu'il est général à l'ensemble des mammifères, car nous savons que ces liens existent chez d'autres espèces en dehors des primates, comme les hyènes, les baleines et les éléphants”, ajoute l’expert dans un communiqué.

Les soins maternels au cœur de la longévité

Pour cette étude, Matthew Zipple s’est entre autres appuyé sur sa recherche menée pendant 6 mois sur le terrain auprès des mères babouins avec leurs bébés. Son équipe a réussi à faire des prédictions sur la façon dont la progéniture se comporte si une mère meurt après le sevrage, mais avant la maturation sexuelle de la progéniture. Ce qui a selon l’auteur des effets négatifs à court et à long terme, voire intergénérationnel sur la progéniture ainsi que leurs descendants. Pour les scientifiques, l’étude met en lumière l’importance des soins maternels.

"Lorsque vous regardez les mères et les nourrissons de primates non-humains interagir, vous pouvez simplement voir sur les visages des petits qu'il n'y a rien de plus important au monde que la présence de leur mère", assure Matthew Zipple. "Donc, pour moi, le travail comportemental, en combinaison avec les études démographiques, a vraiment renforcé ce fil conducteur évolutif que nous partageons avec nos plus proches parents primates - à savoir qu'il y a une période de temps où le monde entier est notre mère, et même si cela s'affaiblit avec le temps, cela ne disparaît jamais."

L’équipe prévoit de poursuivre ses travaux pour déterminer plus précisément comment la présence maternelle dans la vie d’un petit peut conduire à l’allongement de la longévité.

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