Près de 977 cas de syndrome de choc toxique streptococcique ont été enregistrés au Japon, au 2 juin, selon les informations de CNN. Le ministère japonais de la Santé a indiqué que 77 personnes sont décédées après avoir contracté cette infection entre janvier et mars 2024. Cette pathologie bactérienne a déjà dépassé les chiffres de l’année dernière, qui s’étaient établis à 941 infections préliminaires. Un niveau record plus que préoccupant pour les autorités sanitaires.
Une bactérie qui se transmet uniquement entre humains
Le syndrome de choc toxique streptococcique est généralement lié au streptocoque du groupe A (SGA). Il se traduit par une défaillance des organes en libérant des toxines dans le sang. "Le taux de mortalité des infections invasives à streptocoques A est estimé à environ 10 % toutes pathologies confondues (les taux de mortalité sont respectivement de 30 % en cas de choc toxique streptococcique, de 15 % pour les dermo-hypodermites nécrosantes et de 20 % pour les méningites)", note l’Institut Pasteur.
Le streptocoque du groupe A se transmet exclusivement d’humain à humain par contact direct ou par voie aérienne. Cette bactérie peut être responsable d’infections bénignes comme l’angine et l’impétigo, mais également de pathologies plus graves telles que l’infection cutanée nécrosante, qui peut engendrer une destruction complète des tissus mous ainsi que la perte de membres. En raison de ces caractéristiques, le streptocoque du groupe A a été surnommé la bactérie mangeuse de chair.
Streptocoque du groupe A : une recrudescence des cas dans plusieurs pays
Avec les différentes mesures de contrôle de la Covid-19 (confinements, gestes barrières, distanciation sociale…), les infections invasives à streptocoque du groupe A avaient nettement diminué. En raison de l’assouplissement de ces dispositifs, les cas sont néanmoins à nouveau en augmentation dans de nombreux pays.
En 2022, les autorités sanitaires britanniques avaient notamment alerté sur le décès de six enfants à la suite d’infections invasives à streptocoques A. Les cas de scarlatine, dont l’origine peut être associée à ce type de bactéries, étaient en forte hausse au Royaume-Uni.