- Une école privée et/ou une formation universitaire dans un établissement réputé pourraient être liées à une meilleure santé à la quarantaine.
- Un enseignement secondaire dans une école privée était associé à de meilleurs résultats en matière de santé cardiométabolique.
- La fréquentation d’une université réputée était liée à une meilleure fonction cognitive.
Si vous avez été scolarisé dans une école privée enfant ou étudié dans une université réputée, vous avez plus de chance d’être en bonne santé à la quarantaine. C’est ce qu’assure une étude publiée dans la revue Journal of Epidemiology & Community Health.
La qualité de l’établissement scolaire liée à la santé en grandissant
Afin de déterminer si au-delà du niveau d’étude, d’autres aspects de l’éducation pouvaient impacter la santé future des élèves, des chercheurs ont repris les données de la British Cohort Study de 1970. Elle avait suivi un groupe représentatif de personnes nées au Royaume-Uni au cours d'une seule semaine de cette année-là. Cela impliquait 17.196 bébés au départ. Ils ont été suivis plusieurs fois entre 5 et 51 ans.
En 2016-2018, la cohorte comptait 12.368 participants ayant entre 46 et 48 ans. 8.581 d’entre eux ont été interrogés. Les chercheurs ont analysé leurs niveaux d’étude, les établissements fréquentés, les diplômes obtenus mais également l’environnement d’apprentissage au sein de leur foyer quand ils étaient enfants, les loisirs culturels de leur famille, l’engagement des parents dans leur scolarité…
Leur santé a également été évaluée : IMC, tension artérielle, pouls, force de préhension, équilibre, mémoire ou encore fluidité verbale.
Résultat : un enseignement secondaire dans une école privée était associé à de meilleurs résultats en matière de santé cardiométabolique à la quarantaine que celui effectué dans une école publique. De plus, avoir fréquenté une université réputée était lié à une meilleure fonction cognitive. Par contre, les personnes qui n’étaient pas diplômées, avaient un risque accru d’avoir une moins bonne santé par rapport à celles qui avaient étudié dans une université “de statut normal”.
Education et santé : l’établissement pourrait expliquer le lien
Les chercheurs reconnaissent que leur étude s’est concentrée sur une génération britannique qui a été scolarisée dans les années 1980 et 1990 et dans un contexte de réformes importantes du système éducatif. Ainsi, la généralisation des données à nos jours est assez incertaine. Toutefois, ils notent que leurs résultats suggèrent que le type d’établissement pourrait contribuer à comprendre les liens entre l’éducation et la santé.
"De plus, si cette association est causale, les futures politiques visant à réduire les inégalités en matière de santé pourraient prendre en compte la qualité de l’éducation ainsi que le niveau de réussite. Cela est particulièrement important compte tenu de l'augmentation de la fréquentation universitaire, dans laquelle d'autres aspects de l'expérience éducative peuvent mieux distinguer les inégalités en matière de santé", expliquent les auteurs dans un communiqué.