- Une étude a mis en lumière un lien entre l'accès à des jardins et un risque plus faible de recevoir un diagnostic de cancer lié à l'obésité.
- Disposer d'un jardin réduit notamment le cancer du sein et de l'utérus.
- Les chercheurs remarquent qu'il serait intéressant de développer le jardinage communautaire.
Amélioration du bien-être, réduction du stress, ralentissement de la maladie d’Alzheimer ou Parkinson… la nature a de nombreux bienfaits. Et cette liste s’allonge grâce à une étude menée par l’université du Queensland. Les chercheurs australiens ont montré l’existence d’un lien entre la fréquentation d'un jardin et un risque plus faible de cancers liés à l'obésité.
Leur étude a été publiée dans la revue Science of The Total Environment.
Les espaces verts réduisent les risques de cancers liés à l’obésité
Pour ces travaux, l'équipe a analysé les données de 279.000 personnes âgées de 37 à 73 ans en Angleterre, en Écosse et au Pays de Galles, recrutées entre 2006 et 2010. La quantité d’espaces verts autour de leurs logements a aussi été évaluée.
"Nous avons constaté que près de 10.000 des 279.000 participants ont développé un cancer lié à l’obésité sur une période de suivi de 8 ans, indique l’auteur Chinonso Odebeat dans un communiqué. Lorsque nous avons examiné la quantité et les types d'espaces verts autour des participants, nous avons constaté que l'exposition à un jardin résidentiel privé était liée à un risque plus faible de développer des cancers, en particulier le cancer du sein et de l'utérus."
L’équipe avance qu’avoir un terrain autour de leur maison donne aux gens la possibilité de faire davantage d’exercice physique, de produire plus de vitamine D et/ou peut atténuer les effets de la pollution de l’air.
Cancer : les jardins plus bénéfiques aux femmes et non-fumeurs
Les données montrent que certains groupes bénéficient plus de la présence d'un jardin familial. "Par exemple, les femmes, les personnes qui n'ont jamais fumé et celles qui ne boivent pas d'alcool, explique l’auteur Chinonso Odebeat. C'était également plus bénéfique pour les personnes plus actives physiquement, les personnes sans problème cardiovasculaire et celles sans carence en vitamine D."
Le Pr Nicholas Osborne ajoute : "bien sûr, tout le monde n’a pas accès à son propre jardin à la maison, donc promouvoir le jardinage communautaire peut être utile dans ces cas-là. Encourager les activités de plein air et garantir des niveaux adéquats de vitamine D pourraient encore amplifier ces avantages".