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Suivi virologique

Infections à Parvovirus B19 : le pic de l'épidémie semble atteint

Par Alexandra Wargny Drieghe

Après une recrudescence des cas de la “cinquième maladie” et le décès de cinq nourrissons depuis le début de l’année en France, les contaminations sont à la baisse selon le dernier bulletin de Santé publique France.

NatalyaStepowaya/Istock
Depuis mai 2023, les infections par le Parvovirus B19 sont en hausse en France.
Surnommée la “cinquième maladie” ou encore la maladie de “la joue giflée”, cette pathologie a entraîné le décès de cinq nourrissons de moins d’un an, dont quatre nouveau-nés au premier trimestre 2024.
Depuis, la surveillance virologique a mis en évidence que les cas sont à la baisse en avril et mai, avec aucun décès signalé.

Chez l’enfant, cette maladie est particulièrement reconnaissable par une forte rougeur au niveau des joues et une éruption cutanée marbrée ou constituée de papules rouges en relief sur le corps : c’est le mégalérythème épidémique, plus connu sous le nom de “cinquième maladie”. Provoquée par une infection au Parvovirus B19 (B19V), cette pathologie doit son surnom à la liste des infections virales provoquant des réactions cutanées les plus fréquentes chez les plus jeunes. Depuis mai 2023, son incidence n’a fait que monter en France. “Son intensité s’est accrue au dernier trimestre de 2023 et semble avoir atteint son pic en mars 2024, comme le montre la baisse de l’incidence en avril et mai”, indique Santé publique France dans son bulletin actualisé ce vendredi 28 juin 2024.

5 bébés décédés de l’infection par B19V depuis le début de l’année

Avant la pandémie de Covid-19, le nombre de décès liés à cette infection était en moyenne de 1,8/an et touchait majoritairement les adultes. Mais au premier trimestre 2024, l’organisme recense déjà cinq décès de nourrissons âgés de moins d’un an, dont quatre nouveau-nés après une infection materno-fœtale. “Même si ce nombre reste faible et cohérent avec la faible sévérité de l’infection, il est à surveiller car il a augmenté de façon notable depuis 2022 en lien avec la circulation plus active du virus. Trois décès ont été enregistrés en 2022 et six en 2023, précise le communiqué. Aucun décès n’a été enregistré en avril et en mai.

La surveillance virologique a mis en évidence que les cas sont à la baisse en avril et mai dans les trois groupes de la population considérés : les enfants de moins de 15 ans, les femmes entre 20 et 40 ans et les autres personnes âgées de 15 ans ou plus. “La tendance est confirmée par le nombre de passages aux urgences et visites et consultations médicales, en baisse également.

Maladie de “la joue giflée” : quels sont les signes ?

L’infection par le B19V reste le plus souvent asymptomatique. Quand elle entraîne un mégalérythème épidémique, une légère fièvre, des maux de tête et/ou un rhume peuvent accompagner les signes cutanés évoqués en ce début d’article. Ces signes cliniques apparaissent après une incubation de 4 à 21 jours.

Le principal mode de transmission du virus est la voie respiratoire mais, comme le rappelle SPF, “cette maladie ne fait l’objet d’aucune mesure de prévention spécifique, en particulier l’éviction scolaire n’est pas préconisée”. Néanmoins, il est recommandé “d’informer les sujets à risque [notamment l'enfant immunodéprimé/drépanocytaire, ndlr] et les femmes enceintes lors de la survenue de cas groupés ou de cas en collectivité afin d’éviter les contacts”. En effet, le virus peut (dans de rares cas) entraîner une fausse couche ou des décès chez les nouveau-nés.