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Microplastiques

Des scientifiques déconseillent l'usage de l'éponge magique

Les éponges magiques produisent trop de microplastiques, d'après une nouvelle étude. 

Des scientifiques déconseillent l'usage de l'éponge magique Olena Palaguta / istock.




L'ESSENTIEL
  • L'éponge magique est couramment vendue dans certaines grandes surfaces et dans les magasins de bricolage.
  • L'éponge magique est constituée de Basotect, une mousse de mélanine légèrement abrasive.
  • Son utilisation produit trop de microplastiques, d'après des scientifiques.

Face à une tache tenace, nombreux sont ceux à utiliser des "éponges magiques", un produit couramment vendu dans certaines grandes surfaces et dans les magasins de bricolage. Pourtant, d’après une nouvelle étude, ce produit ne serait potentiellement pas bon pour la santé.

Eponges magiques : "une émission globale de 4,9 trillions de microplastiques"

Appelée également gomme, carrée ou effaceur, l'éponge magique est constituée de Basotect, une mousse de mélanine légèrement abrasive.

"L'abrasion des fibres textiles synthétiques est un facteur important dans la production de fibres microplastiques (MPF) dans l'environnement", écrivent les chercheurs dans leur compte rendu.

"Ici, les éponges de nettoyage en mélamine (également connues sous le nom de "d’éponges magiques") avec différentes densités de brins ont été étudiées à l'aide d'un abrasif alternatif", expliquent-ils.

"L'usure de l'éponge pouvait libérer 6,5 millions de MPFs/g, ce qui pourrait suggérer une émission globale de 4,9 trillions de MPFs due à ce produit. Notre étude révèle donc une source jusqu'ici méconnue de contamination de l'environnement par les microplastiques et souligne la nécessité d'évaluer les risques d'exposition associés à ce phénomène", estiment les scientifiques.

"Les microplastiques sont des sujets d’étude de haute importance"

La taille des microplastiques est comprise entre 5 millimètres et quelques centaines de nanomètres, soit 70 fois plus petit que l’épaisseur d’un cheveu. Ils sont retrouvés partout dans l’environnement : l’air, les habitations, les cours d’eau, la terre et les océans.

"L’ensemble des espèces vivantes, des plus petites comme le zooplancton, aux plus grandes comme les baleines, peuvent les ingérer", indique l’Anses. "Compte tenu de leur forte présence dans les cours d’eau, les mers et les océans et de leur impact sur la faune et la flore aquatiques, les produits de la pêche ainsi que l’eau de consommation, les microplastiques sont des sujets d’étude de haute importance", poursuit le centre de recherche.

Microplastiques : quels sont les produits interdits à la vente ? 

Conformément à la réglementation de l’Union européenne sur les produits chimiques (REACH), de nombreux produits dans lesquels des microplastiques ont été intentionnellement ajoutés sont désormais interdits à la vente.

"Concrètement, plusieurs catégories de produits ont été d’emblée interdites à la vente, comme les paillettes libres et les cosmétiques contenant des microbilles exfoliantes. D’autres produits seront interdits progressivement, le temps que les entreprises trouvent des solutions moins polluantes. C’est le cas notamment des détergents (d’ici 5 ans), des matériaux de remplissage granulaire pour les terrains de sport synthétiques (d’ici 8 ans), et d’autres produits cosmétiques (d’ici 4 à 12 ans) pour lesquels les microplastiques sont utilisés pour l’obtention d’une texture, d’un parfum ou d’une couleur", indique le ministère de la Transition écologique

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