“La HAS recommande la vaccination des plus vulnérables : les personnes âgées de 75 ans et plus ainsi que les personnes âgées de 65 ans et plus présentant des pathologies respiratoires ou cardiaques chroniques” contre le virus respiratoire syncytial responsable de la bronchiolite, annonce la Haute Autorité de Santé dans un avis rendu ce 4 juillet 2024.
2 vaccins autorisés pour prévenir les infections par le VRS
“Si aucun traitement contre les infections à VRS n'existe à ce jour, deux vaccins ont récemment obtenu une autorisation de mise sur le marché (AMM) pour cette population : Arexvy (GSK) et Abrysvo (Pfizer)”, indique l’agence. “Pour élaborer sa recommandation, la HAS a pris en compte les données d’efficacité de ces deux vaccins sur les infections des voies respiratoires inférieures (IVRI) chez les 60 ans et plus. Celles-ci ont notamment montré une réduction de ces infections de 83 % pour Arexvy et de 67 à 86 % pour Abrysvo selon le critère retenu (2 ou 3 symptômes d'IVRI).”
La HAS précise également que le vaccin, quel qu’il soit, peut être administré de manière concomitante avec la vaccination contre la grippe saisonnière.
Pourquoi vacciner les séniors contre le VRS ?
L’instance de santé rappelle que l’infection à VRS, pour laquelle il n’existe actuellement aucun traitement, peut entraîner de graves complications chez cette population. “Bien connu comme cause majeure de bronchiolite chez le nourrisson, il est également susceptible de provoquer des effets sévères chez la personne âgée : syndrome de détresse respiratoire aiguë, complications graves telles que l’exacerbation d’une maladie cardiopulmonaire sous-jacente ou une pneumopathie nécessitant une assistance respiratoire, lesquelles peuvent conduire au décès.”
Lors de la saison hivernale 2022-2023, les plus de 75 ans représentaient en effet 61 % des hospitalisations et 78 % des décès liés à cette infection en France.