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FIV : la pollution de l’air réduirait les chances de réussite

L'exposition à la pollution atmosphérique avant la récupération des ovocytes peut faire chuter les taux de succès de grossesse par fécondation in vitro, selon une étude.

FIV : la pollution de l’air réduirait les chances de réussite tonefotografia / istock




L'ESSENTIEL
  • L’exposition aux particules fines PM10 au cours des deux semaines précédant la collecte des ovocytes diminuait de 38 % les chances d’une naissance vivante par fécondation in vitro, selon une étude.
  • L'exposition aux PM2,5 au cours des trois mois précédant leur collecte a également été associée à "une réduction des chances de naissance vivante".
  • "Nos résultats suggèrent que la pollution affecte négativement la qualité des œufs, et pas seulement les premiers stades de la grossesse, ce qui est une distinction qui n'a pas été signalée auparavant", selon les chercheurs.

"Le dérèglement climatique et la pollution de l’air restent les plus grandes menaces pour la santé humaine, et la reproduction humaine n'est pas à l'abri de cela", affirme le Dr Sebastian Leathersich, gynécologue et spécialiste de la fertilité, qui s’appuie sur les nombreuses études montrant les effets négatifs de la pollution sur les naissances.

Lui et son équipe de chercheurs viennent récemment de démontrer que l’exposition aux particules fines est susceptible de réduire drastiquement les chances de succès d’une grossesse par fécondation in vitro. Leurs travaux ont été présentés lors du congrès annuel de la Société européenne de reproduction humaine et d'embryologie (ESHRE) à Amsterdam, aux Pays-Bas.

L’exposition à la pollution de l’air réduit les chances de naissance vivante

Pour parvenir à cette conclusion, les scientifiques ont analysé, sur une période de huit ans, près de 3.700 transferts d’embryons congelés de quelque 1.800 patientes, dont l’âge médian était de 34,5 ans au moment de la récupération de l'ovocyte et de 36,1 ans au moment du transfert d'embryons. En parallèle, ils ont examiné les concentrations de polluants atmosphériques dans l’environnement des patientes sur quatre périodes d'exposition précédant la récupération des ovocytes (24 heures, 2 semaines, 4 semaines et 3 mois).

Résultat, il est apparu que "l’exposition aux particules fines PM10 au cours des deux semaines précédant la collecte des ovocytes diminuait de 38 % les chances d’une naissance vivante" en comparant le quartile d'exposition le plus élevé au quartile le plus bas, selon un communiqué. De son côté, l'exposition aux PM2,5 au cours des trois mois précédant leur collecte a été associée à "une réduction des chances de naissance vivante, passant de 0,90 dans le deuxième quartile à 0,66 dans le quatrième quartile".

A noter que l'impact négatif de la pollution atmosphérique a été observé malgré une excellente qualité globale de l'air au cours de la période d'étude, avec des niveaux de PM10 et de PM2,5 dépassant les lignes directrices de l'OMS de seulement 0,4 % et 4,5 % respectivement.

La pollution de l’air affecte négativement la qualité des œufs

"C'est la première étude qui a utilisé des cycles de transfert d'embryons congelés pour analyser séparément les effets de l'exposition aux polluants pendant le développement des ovules et au moment du transfert d'embryons et du début de la grossesse, explique le Dr Leathersich. Nos résultats suggèrent que la pollution affecte négativement la qualité des œufs, et pas seulement les premiers stades de la grossesse, ce qui est une distinction qui n'a pas été signalée auparavant. [...] La réduction de l'exposition aux polluants doit être une priorité clé de la santé publique."

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