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Oncologie

Glioblastome : un nouveau traitement pourrait améliorer les taux de survie

Des chercheurs français révèlent qu’un traitement ciblant une molécule de surface du glioblastome permet d’éradiquer les tumeurs chez des souris cancéreuses.

Glioblastome : un nouveau traitement pourrait améliorer les taux de survie  Tonpor Kasa/iStock




L'ESSENTIEL
  • Des scientifiques du CRCI2NA ont développé un nouveau traitement avec un anticorps monoclonal marqué d’un isotope radioactif de l’astate, l’astate 211, qui cible une molécule de surface du glioblastome, le "syndecan 1".
  • Après avoir été administré chez des souris femelles, la thérapie ciblée a réduit les tumeurs orthotopiques et les sites tumoraux secondaires.
  • En outre, elle a aussi amélioré les taux de survie allant jusqu'à 70 %.

C’est la forme la plus agressive de cancer du cerveau. Classé comme astrocytome de grade 4 par l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), l’incidence annuelle du glioblastome est de 3,27 cas pour 100.000 habitants. En France, quelque 3.500 personnes reçoivent un diagnostic chaque année. Cette maladie, dont la médiane de survie globale ne dépasse pas 15 mois, "reste un défi clinique critique en raison de sa résistance aux traitements conventionnels (chimiothérapie, radiothérapie, chirurgie", ont précisé des scientifiques du CRCI2NA (Université de Nantes, Université d'Angers, Inserm, CNRS). 

"Quand on essaie de réimplanter la maladie, la souris ne la développe pas" 

Pour réduire les risques de récidive, ils ont mis au point un traitement avec un anticorps monoclonal marqué d’un isotope radioactif de l’astate, l’astate 211, "l’élément naturel le plus rare sur terre". Ce dernier ciblait une molécule de surface du glioblastome associée à l’agressivité tumorale, le "syndecan 1". Dans le cadre de travaux, parus dans la revue eBioMedicine, les scientifiques ont administré le traitement dans le cerveau de souris femelles. "La biodistribution, l'efficacité, la toxicité, les réponses locales et systémiques ont été évaluées à la suite de l'application de ce protocole."

Les résultats ont montré que la thérapie ciblée locorégionale avec l'anticorps monoclonal s’était révélée efficace pour réduire les tumeurs orthotopiques et les sites tumoraux secondaires. Autre constat : le traitement a permis d'améliorer les taux de survie des animaux, atteignant jusqu'à 70 %. D’après les auteurs, une protection immunologique à long terme a été observé. "Quand on essaie de réimplanter la maladie, la souris ne la développe pas. Elle est protégée", a déclaré Emmanuel Garcion, directeur de recherche Inserm en neuro-oncologie. En outre, le ciblage de syndecan 1 a permis l'administration d'une faible dose avec un profil de toxicité minimal.

Tester la thérapie ciblée locorégionale avec l'anticorps monoclonal chez l’Homme

"C’est un résultat extrêmement prometteur pour une application chez l’Homme, qui démontre l’intérêt du radiopharmaceutique et de la radiothérapie vectorisée. (…) Il va falloir humaniser l’anticorps, étudier la toxicité du traitement… Le parcours est encore long mais les résultats suscitent un réel espoir."

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