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Grossesse

Les maladies endocriniennes familiales associées à un risque accru de fausse couche

Les femmes dont les membres de la famille proche souffrent d’une maladie endocrinienne seraient plus à risque de subir une fausse couche lors de leur grossesse, selon une vaste étude.

Les maladies endocriniennes familiales associées à un risque accru de fausse couche fizkes / istock




L'ESSENTIEL
  • Les maladies endocriniennes touchent les glandes fabriquant les hormones, comme le pancréas, la thyroïde, les testicules ou encore les ovaires. Caractérisées par des niveaux anormaux d'hormones, elles comprennent l'obésité, le diabète, les maladies thyroïdiennes, l'hypertension, l’infertilité, le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK)...
  • Une étude révèle que les femmes dont un parent ou la sœur avaient été diagnostiqués d’une maladie endocrinienne étaient exposées à un risque accru de fausse couche – respectivement 6 % et 7 % plus élevé – que les autres. En outre, les femmes souffrant elles-mêmes d'une telle maladie avaient un risque accru de 15 %.
  • Les fausses couches affectent habituellement entre 2 et 5 % des femmes qui tentent de concevoir, et près de la moitié des cas restent inexpliqués.

Une potentielle prédisposition génétique ? D’après une équipe de chercheurs danois, les femmes qui ont dans leur famille des personnes atteintes de pathologies endocriniennes, comme le diabète ou les maladies thyroïdiennes, auraient plus de risque de subir une fausse couche spontanée. Ses travaux ont été présentés lors du congrès annuel de la Société européenne de reproduction humaine et d'embryologie (ESHRE) à Amsterdam, aux Pays-Bas.

Les maladies endocriniennes parentales augmentent de 6 % le risque de fausse couche

Dans le cadre de leur étude, publiée dans la revue Human Reproduction, les scientifiques de l'hôpital universitaire Hvidovre à Copenhague ont examiné les dossiers médicaux de quelque 366.000 femmes au Danemark entre 1973 et 2022, afin d’observer l’association entre les maladies endocriniennes et les interruptions précoces de grossesse. Pour rappel, les maladies endocriniennes touchent les glandes fabriquant les hormones, comme le pancréas, la thyroïde, l'hypophyse, les testicules ou encore les ovaires. Caractérisées par des niveaux anormaux d'hormones, elles comprennent l'obésité, le diabète de type 1 et 2, les maladies thyroïdiennes, l'hypertension, l’infertilité, le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), des cancers, des troubles de croissance...

Les chercheurs ont observé que les femmes dont les parents avaient été diagnostiqués d’une maladie endocrinienne étaient exposées à un risque de fausse couche 6 % plus élevé que celles qui n’avaient aucun antécédent familial de ce type de maladie. Même constat pour les femmes dont la sœur souffrait d’une maladie endocrinienne : leur risque de fausse couche augmentait de 7 %. "Cette étude est la première du genre à lier la maladie endocrinienne familiale à l’arrêt précoce de grossesse, fournissant la preuve que ces conditions familiales contribuent au risque", assure Dr Pia Egerup, autrice principale de la recherche, dans un communiqué.

La moitié des cas de fausses couches restent inexpliqués

"Nous pensons que le mécanisme liant la maladie endocrinienne familiale et la fausse couche pourrait être un arrière-plan génétique commun qui prédispose les individus à la fois à la maladie endocrinienne et à l’interruption précoce de grossesse. Un mécanisme potentiel pourrait impliquer des antigènes des leucocytes humains (HLA) à haut risque, qui définissent la capacité du système immunitaire à distinguer le bien du mal. Des types spécifiques de HLA sont connus pour être associés à plusieurs maladies endocriniennes et auto-immunes, et pourraient également être associés à la fausse couche."

L’étude révèle par ailleurs que les femmes souffrant elles-mêmes d'une telle maladie avaient un risque accru de 15 % de subir un arrêt prématuré de grossesse, de 30 % d’en subir deux, et de 81 % d’en subir trois ou plus. Alors que les fausses couches affectent habituellement entre 2 et 5 % des femmes qui tentent de concevoir et que près de la moitié des cas restent inexpliqués, les chercheurs estiment que "comprendre les mécanismes entre fausse couche et maladie endocrinienne pourrait ouvrir la voie à de nouvelles approches thérapeutiques pour aider à prévenir la perte de grossesse".

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