Un octogénaire de Hong Kong infecté par le virus de la grippe aviaire est mort, ont indiqué jeudi les autorités. C'est le premier décès de cette maladie dans le territoire du sud de la Chine depuis l'apparition de nouveaux cas début décembre. Le patient de 80 ans, second cas répertorié à Hong Kong, avait mangé de la volaille lors d'un séjour en Chine continentale, à Shenzhen, de l'autre côté de la frontière. Il souffrait d'autres problèmes de santé. « Nous pouvons confirmer qu'il est décédé à midi sept », a déclaré un porte-parole du gouvernement.
Le premier cas humain de grippe aviaire H7N9 a été détecté le 2 décembre. C'est une femme de 36 ans, employée domestique indonésienne qui effectuait de fréquents allers-retours entre Hong Kong et Shenzhen. Après la détection de ces deux cas, Hong Kong a renforcé les contrôles sanitaires aux frontières, avec du personnel de santé supplémentaire déployé pour effectuer des contrôles de température sur les voyageurs à l'arrivée.
Pas de transmission interhumaine durable
Apparu l'hiver dernier, le virus A(H7N9) de la grippe aviaire a infecté au total 140 personnes, parmi lesquelles 45 ont perdu la vie. Jusqu’à présent, l'OMS assure qu'il n’y a « aucune preuve d’une transmission interhumaine durable », ce qui signifie que le virus H7N9 ne constitue pas encore un risque de pandémie. Au regard de cet événement, l’OMS ne conseille « pas de dépistage particulier aux points d’entrée et ne recommande pas pour l’instant d’appliquer des restrictions aux voyages ou au commerce ». Une transmission interhumaine a néanmoins été jugée « probable » par une étude chinoise, concernant un père infecté par le virus et qui fréquentait régulièrement un marché aux volailles, et sa fille qui n'avait jamais été exposée à des volailles vivantes. Hospitalisée le 28 mars, elle est morte le 24 avril d'une défaillance multiviscérale tandis que le père est mort de la même complication le 4 mai. Selon l'étude, deux souches virales quasi identiques génétiquement ont été isolées sur les deux malades, suggérant une transmission de père à fille. Mais les chercheurs chinois reconnaissent également que l'infection est restée « limitée et non durable puisqu'il n'y a pas eu d'épidémie à la suite de ces deux cas ».