- Chaque année en France, le cancer du col de l'utérus touche près de 3.000 nouvelles femmes et cause environ 1.100 décès.
- De ce fait, un Programme National de Dépistage Organisé du Cancer du Col de l’Utérus (PNDOCCU) a été mis en place en France avec pour objectif de réduire l'incidence et la mortalité par cancer du col de l'utérus de 30 % en dix ans.
- Comme tous les ans, Santé Publique France vient d’évaluer la progression et l’impact de ce programme.
La participation au programme de dépistage organisé du cancer du col de l’utérus vient d’être évaluée en France sur la période 2014-2023, et les résultats sont plutôt encourageants.
Chaque année en France, le cancer du col de l'utérus touche près de 3.000 nouvelles femmes et cause environ 1.100 décès, bien que l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) ait indiqué que ce type de maladie pourrait être éradiqué grâce au dépistage et à la vaccination contre le papillomavirus humain.
En 2018, un Programme National de Dépistage Organisé du Cancer du Col de l’Utérus (PNDOCCU) a été mis en place, avec pour objectifs de réduire l'incidence et la mortalité par cancer du col de l'utérus de 30 % en dix ans.
"Pour atteindre cet objectif, le PNDOCCU vise à porter le taux de couverture du dépistage à 80 %, à réduire les inégalités sociales ou territoriales en matière de dépistage et à améliorer la qualité des pratiques professionnelles", indique Santé Publique France au début de son rapport.
"Santé Publique France réalise chaque année une évaluation nationale de ce programme, incluant notamment le calcul des taux de couverture*", ajoute l’institution.
Cancer du col de l’utérus : "le taux de couverture 2020-2022 est de 59,5 %"
A la suite de leur enquête, les experts en santé publique viennent donc d’établir les éléments suivants :
- le taux de couverture 2020-2022 est de 59,5 %, un chiffre en augmentation constante depuis 2017-2019 mais toujours inférieur au seuil que l’Europe juge "acceptable" (70 %).
- Parmi les Françaises dépistées, la proportion de femmes ayant réalisé un test à la suite d'un courrier d’invitation est de 11,6 % sur la période 2020-2022.
- La proportion de tests HPV est de 89,1 % en 2023 dans la classe d’âge des 30-65 ans, conformément aux recommandations HAS de 2019.
Cancer du col de l’utérus : des disparités régionales
Parmi les régions, les taux de couverture les plus élevés sont observés en Bretagne (67,1 %), en Auvergne-Rhône-Alpes (66,3 %) et à La Réunion (64,0 %), tandis que les plus faibles sont constatés en Ile-de-France (53,1 %) et dans certaines régions d’Outre-mer (Guadeloupe 44,5 %, Martinique 40 %, Guyane 31,7 %).
En France hexagonale, quatre départements présentent des taux proches voire supérieurs aux "taux de couverture européen acceptable" : l’Isère (70,8 %), le Morbihan (69,3 %), le Rhône (69,1 %) et le Finistère (69,1 %). Un seul département présente un taux de couverture inférieur à 50 % : la Seine-Saint-Denis (45,3 %), en région Ile-de-France.
Cancer du col de l’utérus : le taux de couverture plus élevé chez les jeunes
"Parmi les tranches d’âge quinquennale, le taux de couverture brut est plus élevé chez les femmes les plus jeunes âgées de 25 à 29 ans (67 %). Une chute significative du taux de couverture brut est observée à partir de 45 ans pour atteindre 46,9 % chez les femmes âgées de 60 ans à 65 ans", conclut Santé Publique France.
*L’indicateur "taux de couverture du dépistage chez les femmes âgées de 25 à 65 ans" est le rapport du nombre de femmes de 25 à 65 ans ayant réalisé au moins un dépistage du cancer du col de l’utérus en 3 ans et 6 mois sur la population Insee des Françaises de 25 à 65 ans.