Elle circule activement en France depuis le début de l’année 2024. La coqueluche, une infection bactérienne due principalement à la bactérie Bordetella pertussis, fait des ravages sur le territoire, notamment en Normandie. Il y a un mois, un nouveau-né d’un mois est décédé à cause de cette maladie, plus contagieuse que la varicelle et autant que la rougeole, à l'hôpital de Rouen. La semaine dernière, un autre bébé du même âge est aussi mort dans l’établissement de santé. "Il y a actuellement un nouveau cas par jour de coqueluche qui arrive aux urgences pédiatriques, c'est très inhabituel. Un jeune enfant est en ce moment hospitalisé", a signalé la communication du CHU de Rouen à France 3 Normandie.
Coqueluche : 49 personnes testées positives à Rouen depuis le début de l’année
Dans le pays, les passages aux urgences pour cette pathologie, qui se transmet facilement par voie aérienne et provoque des quintes de toux pouvant être "mortelles pour le nouveau-né", n’ont cessé d’augmenter. Selon les données de Santé publique France, 91 passages ont été enregistrés en juin 2024, contre un passage en 2023. Ces derniers concernent à 72,5 % des personnes de moins de 15 ans. À Rouen, 49 patients ont été testés positifs depuis le début de l'année, alors qu'habituellement, ils ne sont qu'un ou deux par an, d’après France Bleu.
"Une vaccination altruiste" contre la coqueluche
Pour freiner l’épidémie et se protéger de la coqueluche, il convient de se faire vacciner. "C'est une vaccination altruiste", a déclaré, à France Bleu, Matthieu Côme, chef de service aux urgences pédiatriques du CHU de Rouen. Pour rappel, elle est obligatoire pour les nourrissons, depuis le 1er janvier 2018, et recommandée chez les enfants nés avant cette date avec une injection à deux mois et une à quatre mois, un rappel à 11 mois, un rappel à l'âge de 6 ans, puis un rappel entre 11 et 13 ans. La vaccination contre la coqueluche est aussi recommandée pour les femmes enceintes dès le second trimestre de grossesse, en privilégiant la période entre 20 et 36 semaines d’aménorrhée.
Le port du masque, "une protection individuelle et collective"
Autre mesure essentielle : le port du masque. "Pour les personnes présentant des symptômes d’une infection des voies respiratoires (rhume, maux de gorge, toux, fièvre) et ce, quelle qu’en soit la cause, le port du masque reste de rigueur en particulier en présence de personnes fragiles, dans les établissements sanitaires et médico-sociaux, dans les espaces clos et dans les transports en commun. En effet, il constitue une protection individuelle vis-à-vis de l’infection et du risque de développer une forme grave, mais également une protection collective, permettant de réduire le risque de diffusion au sein de la population et d’infection des personnes à risque de formes graves", précise Santé publique France.