Le jeûne, pratique consistant à s'abstenir de nourriture pendant une période donnée, fait l'objet de nombreuses discussions et controverses. Parmi les formes actuellement les plus pratiquées, le jeûne intermittent est une alternance de périodes de jeûne et de périodes d'alimentation normale. Diverses méthodes existent, comme le jeûne 16/8 (16 heures de jeûne par jour et 8 heures de fenêtre de repas) ou le jeûne 5:2 (deux jours de jeûne restreints par semaine).
Les autres types de jeûne sont :
- Le jeûne hydrique : ce type de jeûne consiste à ne consommer que de l'eau pendant une période déterminée, généralement de 24 à 72 heures.
- Le jeûne au jus : il permet de consommer uniquement des jus de fruits et légumes frais, riches en vitamines et minéraux.
L'effet du jeûne intermittent sur le processus d'autophagie
Le jeûne intermittent est réputé avoir des effets bénéfiques pour la santé et plusieurs études qui ont été réalisées avec des personnes qui le pratiquent ont montré qu'il permettait de réduire le risque de maladie cardio-vasculaire et le risque de cancer. Mieux, il pourrait même garantir une plus grande longévité à partir d'un processus appelé autophagie lié à l'effet sur les cellules de la privation de nourriture. L'autophagie permet la dégradation des cellules en fin de vie, endommagées ou indésirables.
Les évolutions dans la connaissance de ce processus d'autophagie ouvrent d'ailleurs de nouveaux espoirs dans la prise en charge de maladie dégénératives comme Alzheimer ou Parkinson en représentant une piste pour éliminer les agrégats de protéines qui s'accumulent autour des neurones et qui sont une des causes de ces maladies.
Les avantages potentiels du jeûne
Au-delà de cet effet sur le "nettoyage cellulaire", le jeûne aurait, selon ses partisans de nombreux bienfaits potentiels pour la santé, notamment :
La perte de poids : le jeûne, en diminuant les quantités de nourriture consommées entraîne naturellement une diminution importante de l'apport calorique, favorisant ainsi la perte de poids.
L'amélioration de la santé métabolique : le jeûne peut améliorer la sensibilité à l'insuline, réduire le taux de cholestérol et de triglycérides, et diminuer le risque de diabète de type 2. Il pourrait aussi avoir des effets anti-inflammatoires bénéfiques pour la santé en général.
Les risques potentiels du jeûne
Mais on ne peut pas jouer sans précautions avec la façon dont notre organisme est alimenté. Et il est important de noter que le jeûne -quel que soit le type pratiqué- n'est pas sans risque et qu'il ne convient pas à tous. C'est pour cette raison qu'il est important avant de commencer un régime basé sue le jeûne de consulter son médecin et de recueillir son avis motivé par un bilan de santé.
Parmi les effets secondaires potentiels de cette limitation de l'alimentation, on peut citer :
- De la faiblesse et de la fatigue, notamment par manque de certains nutriments en raison de la réduction de l'alimentation.
- Des maux de tête, nausées, vomissements ou constipation qui résultent du changement des habitudes alimentaires
- L'hypoglycémie qui est une baisse du taux de sucre dans le sang elle aussi liée à la réduction de l'alimentation.
- Le jeûne est par ailleurs totalement déconseillé, pour des raisons évidentes, lors de la grossesse et de l'allaitement qui augmentent les besoins nutritionnels de l'organisme.