Boire est d’ailleurs un terme impropre, puisque dans les aliments que nous consommons chaque jour il y a une part très importante d’eau : 90 % dans les fruits et légumes, mais également 70 % dans la viande ou le poisson et même 34 % dans le pain…
Sans manger, grâce à nos réserves, nous pouvons survivre quatre à cinq semaines. Sans eau, nous mourrons en trois ou quatre jours.
Nous devons donc boire, chaque jour, une quantité importante de liquide et si vous trouverez toujours quelques chercheurs pour vanter les vertus médicales de la bière ou du vin, il est bien évident que l’eau pure reste la meilleure des solutions.
Plusieurs questions se posent autour de l'eau
D’abord, eau du robinet ou eau minérale ? Pendant des années, le corps médical français a véhiculé l’idée, qu’à de très rares exceptions surtout dues aux nitrates agricoles, l’eau du robinet était parfaite pour notre consommation, y compris pour les biberons… Toutefois, selon l’Organisation mondiale de la Santé, 32 millions de Français consomment une eau dont la teneur en plomb, par exemple, est beaucoup trop importante. On pourrait également parler du nickel ou de l’arsenic, tout aussi dangereux et tout aussi présents dans nos eaux de robinet. Pour le moment, la situation n’est pas préoccupante et les conséquences se bornent à se méfier d’une tuyauterie en plomb – laisser couler l’eau quelques instants avant de la boire – ou à acheter des systèmes de purification rapide...
Mais elle explique toutefois la mode et surtout la progression étonnante des eaux minérales. D’où la deuxième question : eau minérale d’accord, mais laquelle ? Surtout depuis cette étude. On peut dans un premier temps recommander les eaux qui sont sorties indemnes du test, en attendant que nos bouteilles nous certifient l’absence de ces micro particules plastiques.
Le seul conseil que l’on peut donner est d'alterner les marques pour ne pas risquer de consommer en trop grande quantité du sel, du magnésium, ou du potassium,… ou du plastique, qui varient dans la composition de nos eaux minérales.
Dans le débat “plate” ou “gazeuse”, ce seront le goût et la capacité à les digérer, et non pas la médecine, qui guideront votre choix !
Enfin, une évidence : le monde croule sous les déchets plastiques ; il semble urgent de bannir les bouteilles de tout genre qui utilisent cette matière.
Il faut surtout faire aimer l’eau aux enfants
Plus de 3/4 des boissons des enfants et des adolescents sont sucrées ou aromatisées… et ce n’est pas bien. Au moment où les pays industrialisés se penchent avec effarement sur l’épidémie d’obèses qui déferle sur nos pays, il faut redonner aux enfants le goût de l’eau. Simple, mais pas évident. On peut certes parler du rôle néfaste de la télévision qui, en permanence, envoie aux enfants – et à leurs parents – le message inverse, sans mentionner les dangers potentiels. Et c’est en toute bonne foi que les parents pensent faire le plein d’énergie, de vitamines et d’éléments indispensables, grâce à toutes ces boissons.
Or, il faut bien faire la différence entre les besoins en eau et les besoins en calories. Grossièrement, on peut dire que l’enfant a besoin d’1,5 litre et de 2800 calories par jour pour connaître un développement normal. Or, un nombre important – et surtout sans cesse croissant – d’enfants consomment bien ce litre et demi de liquide par jour, mais sous forme de boissons sucrées qui représentent 1400 calories, soit la moitié de ce qui est nécessaire, tout cela sans avoir encore rien mangé ! On comprend donc bien maintenant le déséquilibre que représentent ces boissons.
Maintenant, comment faire aimer l’eau aux enfants ? Et bien il faut d’abord leur en redonner le goût… car l’eau du robinet n’a pas toujours sa place à table. Ce qui n’est pas grave lorsqu’elle est remplacée par une eau minérale achetée dans le commerce, mais c’est plus problématique lorsque pour changer le goût, on a ajouté une bouteille de sirop…
Le problème n’est pas simple. Surtout que, si vous désirez modérer la consommation de boissons sucrées de votre enfant, il faut également être très prudent : on risque de freiner sa consommation globale et l’on sait que la déshydratation réduit les performances de l’enfant à l’école.