- Selon une récente étude, 27 composés chimiques ou métaux dans six des dix catégories de substances toxiques pour l'environnement sont liés à des symptômes dépressifs.
- Le nombre de globules blancs périphériques était à l'origine de 5 à 19 % des associations.
- Les hommes et les jeunes semblent plus vulnérables aux substances toxiques environnementales que les femmes et les personnes plus âgées.
Existe-t-il une association entre les substances toxiques environnementales et les symptômes dépressifs chez les adultes ? C’est la question que se sont posés des chercheurs de l'Université de Pékin (Chine). Pour y répondre, ils ont réalisé une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue JAMA Network Open.
Un lien entre 27 composés chimiques environnementaux et la présence de symptômes dépressifs
Dans le cadre de ces travaux, les auteurs ont utilisé les données des enquêtes nationales sur la santé et la nutrition. Ces dernières portaient sur 3.427 adultes. L’équipe a examiné les informations sur leurs concentrations sanguines ou urinaires de substances toxiques environnementales et leurs scores de dépression évalués par neuf éléments. En parallèle, 62 substances toxiques pour l'environnement ont été classées en 10 catégories, qui comprenaient l'acrylamide, l'arsenic, l'oxyde d'éthylène, le formaldéhyde, l'iode, les métaux lourds, les métabolites de la nicotine, les hydrocarbures aromatiques polycycliques, les métabolites des composés organiques volatils (COV), et le perchlorate, le nitrate et le thiocyanate.
Parmi les 3.427 personnes, 1.735 étaient des femmes, 2.683 avaient moins de 65 ans et 744 avaient 65 ans ou plus, dont 839 présentaient des symptômes dépressifs. Les scientifiques ont identifié des associations entre 27 composés chimiques ou métaux dans six des dix catégories de substances toxiques pour l'environnement et la prévalence de symptômes dépressifs, notamment les métabolites de composés organiques volatils N-acétyl-S-(2 hydroxy-3-butényl)-L-cystéine et équivalent nicotine total-2 (rapports de cotes, 1,74 et 1,42, respectivement). "L’inflammation systémique évaluée par le nombre de globules blancs périphériques a médié 5 à 19 % des associations", peut-on lire dans les résultats.
Les hommes et les jeunes plus vulnérables aux substances toxiques environnementales
Selon l’équipe, les hommes et les jeunes semblent plus vulnérables aux substances toxiques environnementales que les femmes et les personnes plus âgées. "Cette recherche met en évidence l'importance de prévenir et de réguler d'importantes substances toxiques pour l'environnement afin d'acquérir de nouvelles connaissances sur la prévention et potentiellement le traitement de la dépression", ont conclu les chercheurs