L'équipe du Pr Chris McManus a analysé les données génétiques et médicales de plus de 350.000 participants à l'UK Biobank, une vaste étude de cohorte britannique débutée en 2007. Les chercheurs se sont intéressés à la prévalence des troubles du neurodéveloppement, tels que la dyslexie, la dyspraxie, l'autisme et le TDAH, chez les personnes gauches et droitières.
Des résultats surprenants
Les résultats de l'étude révèlent une association significative entre le fait d'être gaucher et un risque accru de troubles du neurodéveloppement. Les gauchers sont en effet 20% plus susceptibles de présenter une dyslexie, 30% plus susceptibles d'avoir une dyspraxie et 40% plus susceptibles d'être atteints d'autisme ou de TDAH que les droitiers.
Des pistes pour de nouvelles recherches sur les troubles du neurodéveloppement
Cette découverte importante ouvre la voie à de nouvelles recherches pour comprendre les mécanismes sous-jacents à ce lien entre latéralité et troubles du neurodéveloppement. Les chercheurs avancent l'hypothèse que des variations génétiques liées à la latéralisation cérébrale pourraient également influencer le développement du cerveau et augmenter le risque de troubles neurodéveloppementaux.
Des implications pour le diagnostic et la prise en charge
Ces résultats pourraient avoir des implications importantes pour le diagnostic et la prise en charge des troubles du neurodéveloppement. En effet, la prise en compte de la latéralité pourrait aider à identifier plus tôt les enfants à risque et leur proposer des interventions adaptées.
En résumé, cette étude met en lumière un lien génétique important entre le fait d'être gaucher et les troubles du neurodéveloppement. Cette découverte ouvre de nouvelles perspectives pour la compréhension de ces troubles et pourrait avoir des implications pour le diagnostic et la prise en charge des enfants concernés.