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Bordetella pertussis

Épidémie de coqueluche : que faire en cas d’infection ?

La coqueluche circule fortement sur le sol français depuis le début de l’année. Que faire si votre enfant ou vous avez contracté cette infection bactérienne ?

Épidémie de coqueluche : que faire en cas d’infection ? eggeeggjiew/istock




L'ESSENTIEL
  • Les cas de coqueluche explosent en France. Plus de 5.800 malades ont été recensés entre janvier et mai 2024, selon l’Institut Pasteur.
  • Il faut consulter rapidement en présence des symptômes pour éviter les complications et les contaminations.
  • Plusieurs gestes aident à réduire l'impact des symptômes comme humidifier l'air, arrêter le tabac, boire et manger régulièrement...

La coqueluche sévit en France depuis plusieurs mois. Plus de 5.800 cas ont été recensés entre janvier et mai 2024, selon l’Institut Pasteur. Cette infection, le plus souvent provoquée par la bactérie Bordetella pertussis, peut être particulièrement dramatique pour les personnes fragiles comme le rappelle le décès récent de deux nourrissons à Rouen.

Pour éviter les complications et limiter la transmission de la maladie, plusieurs gestes doivent être pris devant les symptômes de la coqueluche.

Coqueluche : consulter rapidement est essentiel

Quintes de toux soudaines, reprise difficile de la respiration, visage rouge ou bleuté, vomissement, éclatement des petits vaisseaux situés autour des yeux… Ces symptômes peuvent faire soupçonner une coqueluche. Il est alors essentiel d’aller consulter un médecin rapidement pour obtenir un diagnostic exact.

"Il est important que toute personne ayant contracté la maladie puisse recevoir un traitement adapté et éviter d'être en contact avec de jeunes enfants ou des personnes insuffisamment vaccinées durant la période où la coqueluche est contagieuse", précise l’Assurance Maladie sur son site internet.

Pour les professionnels de santé, il faut prendre rendez-vous quand :

  • il y a une toux qui survient en quintes avec spasmes ;
  • la toux persiste plus de sept jours et s’aggrave ;
  • un nourrisson âgé de trois à six mois tousse ;
  • il y a eu un contact avec une personne ayant la coqueluche et que vos vaccinations ne sont pas à jour.


La coqueluche est particulièrement dangereuse pour les tout-petits. Il faut consulter rapidement ou aller aux urgences si :

  • le nourrisson qui tousse à moins de trois mois ;
  • les extrémités des doigts et le pourtour de la bouche de l’enfant deviennent bleutés lors des quintes de toux ;
  • l’enfant interrompt sa respiration même pendant de courts instants ;
  • les quintes de toux rendent sa respiration difficile ou rapide ;
  • le bébé semble léthargique (endormi) ou faible ;
  • il a des convulsions (mouvements du corps qu’on ne peut arrêter) ou un malaise ;
  • le petit refuse de boire, vomit et présente des signes de déshydratation (bébé apathique, gémissement, pâleur, yeux cernés, vomissement…) ;
  • il a beaucoup de fièvre.

Coqueluche : les bons gestes à suivre en cas de contamination

La première chose à faire après avoir reçu un diagnostic de coqueluche est d’avertir les personnes avec qui vous avez été en contact ainsi que votre lieu de travail. Si c’est votre enfant qui est malade, il faut rapidement prévenir la crèche, la nourrice ou l’établissement scolaire afin que des mesures soient prises.

"Restez chez vous ou gardez votre enfant à domicile pendant trois à cinq jours après le début du traitement antibiotique de la coqueluche (selon le médicament utilisé). Durant cette période, évitez aussi tout contact avec les nourrissons et les personnes insuffisamment vaccinées contre la coqueluche", conseille l’Assurance Maladie.

Certains gestes aident par ailleurs à réduire l’impact de symptômes :

  • humidifier l’air du logement : cette mesure aide à apaiser la toux et favorise l’évacuation des mucus. Pour cela, vous pouvez utiliser un humidificateur. Autres astuces si vous n'avez pas ce type d'appareil : étendre son linge ou des serviettes humides dans la pièce, repasser, aérer la pièce… ;
  • dormir dans une chambre à 19-20 degrés ;
  • arrêter de fumer et/ou évitez d’exposer l’enfant au tabagisme passif : cela évite d'irriter davantage les voies respiratoires et d’accentuer la toux par effet domino. "Il est préférable de ne pas fumer du tout chez vous, y compris dans les pièces autres que celle où se trouve votre enfant", ajoute l'organisme français ;
  • boire régulièrement pour éviter la déshydratation ;
  • donner fréquemment de petites quantités de nourriture à l'enfant : cela évite la dénutrition. "Avant et après l’avoir nourri, maintenez-le en position verticale : cela réduit les régurgitations et vomissements. Cette position l’aidera aussi à mieux respirer" ;
  • faire des lavements de nez ou se moucher régulièrement si le nez est bouché.

L’Assurance Maladie ajoute une mise en garde sur son site internet. "Ne donnez pas à votre enfant de médicaments antitussifs ou de fluidifiants bronchiques. Ils sont inefficaces et peuvent être dangereux."

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