Le sémaglutide un analogue du GLP-1, est prescrit pour lutter contre le diabète de type 2 insuffisamment contrôlé. De nombreuses personnes détournent les propriétés “coupe faim” pour maigrir. Toutefois, il est dangereux de prendre ce médicament, plus connu sous le nom Ozempic ou Wegovy, sans avis médical. Il peut, en effet, provoquer des troubles digestifs potentiellement sévères et prolongés (nausées, vomissements, diarrhée, pancréatite…).
Des chercheurs de l'Université d'Oxford ont voulu vérifier que ce traitement anti-diabétique était sans danger pour le cerveau. Ils ont découvert qu’il n’a pas d’effets néfastes bien au contraire. Leurs conclusions ont été présentées dans la revue eClinicalMedicine.
Sémaglutide : pas d’impact négatif sur le cerveau
Pour évaluer l’effet de l’Ozempic et du Wegovy sur le cerveau, l’équipe s’est procuré les dossiers de plus de 100 millions de patients aux États-Unis, dont plus de 20.000 prenant du sémaglutide. En analysant les données, les scientifiques ont convenu que cette molécule n'était pas liée à un risque accru de troubles neurologiques et psychiatriques comme la démence, la dépression ou l'anxiété. Elle aurait même un effet bénéfique. En effet, les chercheurs ont découvert que le traitement était associé à un risque plus faible de problèmes cognitifs et de dépendance à la nicotine.
Riccardo De Giorgi, maître de conférences clinique à l'Université d'Oxford et auteur principal de l'étude, explique : "Les résultats de notre étude contribuent donc non seulement à rassurer les millions de patients qui dépendent du sémaglutide pour gérer leur diabète, mais, s’ils sont confirmés, ils pourraient également avoir des implications significatives pour la santé publique en termes de réduction du déficit cognitif et des taux de tabagisme chez les patients diabétiques."
Ozempic et déclin cognitif : des recherches supplémentaires nécessaires
Si ces résultats sont très encourageants, les scientifiques préviennent qu’ils doivent être confirmés par des recherches plus approfondies pour comprendre les mécanismes en jeu dans les effets observés. "Notre étude est observationnelle et ces résultats devraient donc être reproduits dans un essai contrôlé randomisé pour confirmer et étendre nos résultats", explique le Dr Max Taquet, auteur de l'étude, dans un communiqué. "Il s’agit néanmoins d’une bonne nouvelle pour les patients souffrant de troubles psychiatriques, qui présentent un risque accru de diabète."
L’équipe précise par ailleurs que les résultats de leurs travaux ne peuvent pas être appliqués aux personnes non-diabétiques.