ACCUEIL > QUESTION D'ACTU > De la crampe à la déchirure : pas la même cause, ni le même pronostic

Exercice physique

De la crampe à la déchirure : pas la même cause, ni le même pronostic

Par le Dr Jean-François Lemoine

Crampe, contracture, claquage, élongation, rupture et déchirure… Avec le « mondial », les muscles des footballeurs souffrent. Et notre vocabulaire s’enrichit ; lexique pour briller devant la télévision.

lzf / iStock
Pour se contracter, le muscle a besoin d’énergie, et ne sait pas travailler sans laisser de déchets qui lorsqu’ils s’accumulent dans le muscle, provoquent des crampes.
La contracture est le stade au-dessus : le muscle n’arrive pas à retrouver son état de décontraction au repos, il est sensible lorsqu’on le palpe, et par endroits, un peu dur.
Ensuite il y a le claquage, et pire, la déchirure, voire des ruptures musculaires complètes, qui sont graves, mais assez rares.

Nos muscles, qui dans leur grande majorité servent à déplacer nos os, peuvent en fait, comme toutes les parties du corps, souffrir de maux plus ou moins graves. Pourquoi Docteur fait le point, du moins grave, la crampe, au plus grave, la rupture.

Qu'est-ce qu'une crampe musculaire ? 

Il y a plusieurs types de blessures musculaires. En bas du bas de l’échelle de gravité, pas celle de la douleur, car elle peut terriblement faire souffrir, il y a la crampe. C’est la réponse d’un muscle pas assez entraîné devant une sollicitation trop violente. Pour se contracter, le muscle a besoin d’énergie, et ne sait pas travailler sans laisser de déchets... Ces déchets, lorsqu’ils s’accumulent dans le muscle, provoquent des crampes.

En ce qui concerne les crampes la nuit, il s’agit en général d’une fatigue générale ou d’une mauvaise position de la jambe dans le lit. Cela laisse le mollet endolori et il n’y a rien d’autre à faire que d’attendre que ça passe. Si cela survient après le sport, le repos, l’aspirine et une bonne hydratation suffisent généralement à éliminer la douleur.

Contracture

C’est le stade au-dessus. Le muscle n’arrive pas à retrouver son état de décontraction au repos. Le muscle est sensible lorsqu’on le palpe, et par endroits, un peu dur. Même traitement que pour la crampe : repos et anti-inflammatoires.

Ensuite, si la douleur apparaît lors d’un mouvement brutal, surtout en début d’effort, sur un muscle mal échauffé, on va alors parler d’élongation, qui porte bien son nom, parce qu’on tire trop sur le muscle.

Claquage

En cas d’élongation, le muscle a été sollicité trop violemment, mais il est intact. Ce qui n’est pas le cas du claquage. Les sportifs décrivent un véritable coup de poignard, souvent accompagné d’un claquement. D’où son nom. Le muscle étant abîmé, il saigne et apparaît très vite un hématome, une hémorragie interne.

Le traitement consiste à mettre le muscle au repos : quelques jours pour la contracture, 1 à 2 semaines pour l’élongation, 6 à 8 semaines pour un claquage... Des techniques modernes d’ultrasons, et autres soins locaux, font gagner un peu de temps.

Rupture et déchirure du muscle

Au stade plus important du claquage, on a la déchirure, voire des ruptures musculaires complètes, qui sont graves, mais assez rares. C’est le domaine du chirurgien.