- Modifier son régime alimentaire peut permettre de tomber enceinte plus facilement.
- "Outre le poisson non pollué, il est important d’intégrer les fruits, les légumes et les céréales complètes dans le cadre d’un régime profertilité", indique la diététicienne-nutritionniste Alexandra Murcier.
- "Les médecins ont identifié sept nutriments essentiels à la fertilité : 4 vitamines (B6, B9 ou acide folique, B12, D) et 3 oligoéléments (zinc, sélénium, iode)", détaille la spécialiste.
D'après la diététicienne-nutritionniste et co-créatrice du programme BeMum Alexandra Murcier, mettre en place un régime adapté booste considérablement la fertilité.
"Que l’on soit en parcours PMA, que l’on n’arrive pas à avoir un enfant depuis plusieurs années ou bien que l’on essaye simplement d’avoir un bébé depuis quelques mois, on ne pense pas forcément au lien entre alimentation et fertilité. Pourtant, de nombreuses études ont montré son existence, tant chez les hommes que chez les femmes", commence Alexandra Murcier. "En effet, les choix alimentaires que nous faisons peuvent avoir un impact profond sur la fertilité, et comprendre cette relation est essentiel pour ceux qui envisagent de concevoir un enfant ou qui luttent pour déclencher une grossesse", poursuit-elle.
Une étude menée en 2019 par des chercheurs de l’université d’Harvard aux USA a en effet mis en évidence que les femmes en parcours PMA qui avaient une alimentation adaptée à la fertilité amélioraient de 50 % leurs chances d’avoir un bébé. "Ce chiffre n’est pas négligeable !", souligne Alexandra Murcier.
"L’alimentation est aussi le traitement de première intention du SOPK (syndrome des ovaires polykystiques), pathologie qui impacte directement la fertilité féminine. Par ailleurs, un indice de masse corporelle trop élevé ou trop faible a une incidence directe sur la fertilité", rappelle la spécialiste.
Qu'est-ce qu'une alimentation pro-fertilité ?
Mais alors, qu’est-ce donc qu’une alimentation pro-fertilité ? Tout d’abord, il faut intégrer les oméga-3. "Les oméga-3 sont importants dans le cadre de la fertilité, car ils contribuent à la qualité des membranes de nos cellules et sont nécessaires à la construction du système nerveux de votre futur bébé", explique Alexandra Murcier. Néanmoins, "l’OMS recommande aux femmes qui souhaitent avoir un bébé de limiter la consommation de thon et de saumon, car même s’ils sont riches en oméga-3, ce sont des poissons très pollués. Consommés en excès, ils peuvent de ce fait être toxiques pour le fœtus, perturber les cycles hormonaux et contrarier la maturation des ovocytes", nuance la diététicienne-nutritionniste.
Outre le poisson non pollué, il est important d’intégrer les fruits, les légumes et les céréales complètes dans le cadre d’un régime profertilité.
"La prise de compléments alimentaires, même si elle ne pourra jamais remplacer une alimentation équilibrée, peut également être déterminante pour augmenter ses chances de grossesse et mieux préparer son corps à accueillir un bébé. Les médecins ont ainsi identifié sept nutriments essentiels à la fertilité : 4 vitamines (B6, B9 ou acide folique, B12, D) et 3 oligoéléments (zinc, sélénium, iode)", détaille la spécialiste.
Fertilité : quels sont les aliments à éviter ?
"Enfin, ce n'est pas seulement ce que nous ajoutons à notre alimentation qui compte, mais aussi ce que nous évitons", indique Alexandra Murcier. "Il est ainsi impératif que les aliments consommés soient exempts de pesticides pour ne pas perturber l’équilibre hormonal. De même, les aliments ultra-transformés riches en sucres ajoutés et en graisses saturées peuvent avoir des effets néfastes sur la santé reproductive, ils sont donc à bannir", dit-elle.
"On peut avoir l’impression de manger sainement et de faire attention à son alimentation, mais cela ne veut pas forcément dire que l’on a un régime adapté à la fertilité. Celui-ci doit cibler certaines vitamines et certains minéraux qui jouent un rôle direct sur la santé reproductive. Le fait de connaître les aliments qui en sont riches et d’augmenter la fréquence à laquelle on les consomme permet d’optimiser leurs apports", résume-t-elle en conclusion.
En France, un couple sur quatre a des difficultés à concevoir un enfant, un chiffre qui ne cesse de progresser depuis une vingtaine d'années.