- En France aujourd'hui, plus de 25 % des 18-75 ans fument encore quotidiennement, mettant de ce fait leur santé en danger.
- Après une nouvelle évaluation, Santé Publique France estime que le service téléphonique Tabac info service permet de se défaire plus aisément de cette addiction.
- "Ce service, quasiment gratuit, doit continuer à être promu auprès des plus défavorisés, dans l’optique de réduire les inégalités sociales liées au tabagisme", juge l’agence de santé.
D'après une nouvelle enquête de Santé Publique France, Tabac info service permet d'arrêter la cigarette plus facilement.
Piloté par Santé publique France, le dispositif téléphonique Tabac info service (TIS, 39 89), a été créé en 1998.
"Une première évaluation de ses effets sur l’abstinence tabagique avait été menée sur la période 2012-2014. L’objectif de cet article est de mettre à jour cette évaluation sur la période 2018-2020", indique Santé Publique France dans un communiqué de presse.
Arrêt du tabac : comment a été évalué Tabac info service ?
Commençons par la méthodologie de l’enquête. Entre 2018 et 2020, 45.803 fumeurs ont été en contact avec un tabacologue du 39 89. Parmi ceux qui ont accepté le principe d’être rappelés six mois plus tard (86,5 %), plus d’un sur cinq (22,2 %) se déclarait non-fumeur depuis au moins 7 jours au moment du rappel (les personnes injoignables ou celles refusant de répondre aux questions sont considérées comme fumeuses, NDLR).
Le taux d’abstinence atteignait 32,2 % parmi les fumeurs qui essayaient déjà d’arrêter de fumer lors de leur 1er appel et 17 % parmi les autres fumeurs. Ces taux étaient stables par rapport à la période 2012-2014.
La probabilité d’être non-fumeur à six mois était moins élevée parmi les femmes, les fumeurs les plus dépendants, ceux ayant une autre addiction ou un problème de santé et les chômeurs. À l’inverse, elle était supérieure parmi ceux se déclarant déjà en tentative d’arrêt lors du 1er appel ou ayant fixé une date d’arrêt, les vapoteurs ou encore ceux ayant bénéficié d’un plus grand nombre d’entretiens de suivi.
"Ces résultats suggèrent que le dispositif téléphonique TIS constitue une aide efficace pour une partie des fumeurs, conformément aux nombreuses études menées à l’international", résume Santé Publique France. "Ce service, quasiment gratuit, doit continuer à être promu auprès des plus défavorisés dans l’optique de réduire les inégalités sociales liées au tabagisme", estime l’agence de santé.
Quelles sont les maladies provoquées par le tabac ?
En France aujourd'hui, plus de 25 % des 18-75 ans fument encore quotidiennement, la consommation de tabac constituant toujours la première cause de mortalité évitable (soit 75.000 décès chaque année).
Le tabac peut en effet provoquer des cancers, des maladies cardiovasculaires (AVC, infarctus) et une BPCO (ou bronchopneumopathie chronique obstructive). "D’autres pathologies ont un lien ou sont aggravées par le tabagisme, à savoir : les troubles de l'érection, les gastrites, les ulcères gastro-duodénaux, le diabète de type II, l’hypercholestérolémie, l’hypertriglycéridémie, l’eczéma, le psoriasis, le lupus, les infections ORL (nez - gorge - oreilles) ou dentaires, la cataracte, la DMLA (Dégénérescence Maculaire Liée à l’Age) et la parodontite", conclut Santé Publique France.