Voilà qui va enfin redonner de l’espoir aux femmes atteintes d’un cancer du sein triple négatif en récidive.
"Gustave Roussy annonce l’ouverture officielle du programme COMPASS qui regroupe plusieurs études cliniques pour permettre à ces patientes un nouvel accès à l’innovation. Cette initiative vise aussi à mieux comprendre le cancer du sein triple négatif et à mieux lutter contre cette pathologie", indique l’hôpital dans un communiqué de presse. "Ce programme a pu voir le jour grâce à la mobilisation de la société civile à travers une campagne de levée de fonds menée depuis trois ans par les équipes de Gustave Roussy dans le cadre d’Octobre Rose", ajoute le centre de recherche.
Cancers du sein triple négatif en rechute : trois essais cliniques mis en place
Les cancers du sein triple négatif en rechute moins d’un an après la fin des traitements sont particulièrement agressifs et encore malheureusement sans véritable offre thérapeutique efficace.
Pour pallier ce manque d’alternative, la première phase exploratoire du programme COMPASS est composée de trois essais cliniques de phase I/II qui évalueront chez un nombre limité de patientes :
- un anticorps conjugué à un médicament.
- Un anticorps conjugué à un médicament et combiné à une immunothérapie.
- La thérapie cellulaire.
Si l’un des essais cliniques montre un signe d’activité, il passera en phase d’expansion durant laquelle de nouvelles patientes seront recrutées pour confirmer l’activité anti tumorale de ces thérapies innovantes et évaluer la tolérance des traitements.
"Parallèlement, ces différents essais cliniques permettront de créer une vaste base de données cliniques ou biologiques pour identifier de nouvelles cibles thérapeutiques dans le cancer du sein triple négatif en rechute, comprendre les mécanismes biologiques impliqués et identifier précocement les patientes à risques de rechute précoce", indique l’hôpital.
Cancers du sein triple négatif : "leur risque de rechute est élevé"
15 % des cancers du sein en France sont triple négatif, ce qui signifie que les tumeurs ne présentent pas de récepteurs hormonaux et de protéine HER2, les rendant de ce fait inéligibles à certains traitements tels que les hormonothérapies.
"Pour ces patientes souvent jeunes*, le protocole de traitement standard repose sur une chimiothérapie, une chirurgie et des séances de radiothérapie. Mais malgré les soins, leur risque de rechute reste élevé", conclut Gustave Roussy.
*L’âge médian du diagnostic de cancer du sein triple négatif est de 40 ans.