ACCUEIL > QUESTION D'ACTU > ONUSIDA : "l’éradication du sida est à notre portée cette décennie"

VIH

ONUSIDA : "l’éradication du sida est à notre portée cette décennie"

Par Mathilde Debry

"La pandémie de VIH peut prendre fin d’ici 2030", estime l’ONUSIDA.

4421010037 / istock.
MOTS-CLÉS :
Le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) est l’agent pathogène qui provoque une infection chronique évoluant vers le sida en l’absence de traitement.
"Bien que l’éradication du sida soit à notre portée cette décennie, l’humanité accuse actuellement un retard dans cette entreprise", indique l'ONUSIDA dans un nouveau rapport.
"Les leaders mondiaux se sont engagés à mettre fin à la pandémie de sida en tant que menace pour la santé publique d’ici 2030. Les dirigeants et dirigeantes peuvent tenir leur promesse, mais uniquement en s’assurant que la riposte au VIH dispose des ressources dont elle a besoin et que les droits humains de tous et toutes sont protégés", a déclaré la directrice exécutive de l’ONUSIDA Winnie Byanyima.

Un nouveau rapport de l’ONUSIDA indique que la pandémie de VIH peut prendre fin d’ici 2030, mais à certaines conditions bien précises.

"Le rapport intitulé « L’urgence d’aujourd’hui - Le sida à la croisée des chemins » compile de nouvelles données et études de cas qui prouvent que les décisions et les choix politiques pris cette année par les dirigeants et dirigeantes du monde entier décideront du sort de millions de vies et de la fin ou non de la pandémie la plus mortelle au monde", indique l’agence de l’ONU spécialisée sur le sida dans un communiqué de presse.

"Bien que l’éradication du sida soit à notre portée cette décennie, l’humanité accuse actuellement un retard dans cette entreprise", ajoute-t-elle.

Un décès des causes du sida par minute

Dans le monde, sur les 39,9 millions de personnes vivant avec le VIH, près d’un quart ne reçoivent en effet pas de traitement vital, ce qui se traduit par un décès des causes du sida par minute.

Par ailleurs, les dirigeants et dirigeantes se sont engagés à réduire les nouvelles infections à moins de 370.000 cas par an d’ici 2025, mais elles étaient 1,3 million en 2023, soit plus de trois fois supérieures à cet objectif. 

Ensuite, bien que des progrès considérables aient été réalisés dans la prévention des nouvelles infections au VIH (elles ont baissé de 39 % depuis 2010 dans le monde), le rapport montre qu’elles augmentent encore dans plusieurs régions : le Moyen-Orient, l’Afrique du Nord, l’Europe de l’Est, l’Asie centrale et l’Amérique latine.

"Enfin, les progrès accomplis sont aujourd’hui menacés par la raréfaction des ressources et la multiplication des attaques à l’encontre des droits humains", indique l’ONUSIDA.

Sida : "Les dirigeants et dirigeantes peuvent tenir leur promesse"

"Les leaders mondiaux se sont engagés à mettre fin à la pandémie de sida en tant que menace pour la santé publique d’ici 2030. Les dirigeants et dirigeantes peuvent tenir leur promesse, mais uniquement en s’assurant que la riposte au VIH dispose des ressources dont elle a besoin et que les droits humains de tous et toutes sont protégés", a déclaré la directrice exécutive de l’ONUSIDA Winnie Byanyima. "Les leaders peuvent sauver des millions de vies, empêcher des millions de nouvelles infections au VIH et garantir que toutes les personnes séropositives vivent une existence épanouie en bonne santé", a-t-elle ajouté.

Si les dirigeants et dirigeantes prennent les mesures nécessaires, le nombre de personnes vivant avec le VIH et nécessitant un traitement à vie s’élèvera à environ 29 millions d’ici 2050. À l’opposé, s’ils prennent le mauvais cap, le nombre de personnes qui auront besoin d’un soutien à vie passera à 46 millions (contre 39,9 millions en 2023). 

Sida : qu'est-ce que le VIH ?

Le virus de l’immunodéficience humaine (VIH) est l’agent pathogène qui provoque une infection chronique évoluant vers le sida en l’absence de traitement.

Les traitements actuellement utilisés s'attaquent directement au virus : il s'agit des antirétroviraux. "Ces médicaments empêchent le virus de se multiplier mais ne permettent pas de le déloger de toutes les cellules de l'organisme ni de le détruire. En effet, le VIH persiste dans l'organisme en étant intégré dans l'ADN de certaines cellules. Le virus reste sous forme latente puis peut se mettre à proliférer à nouveau lors d'une interruption du traitement par exemple", précise l’Assurance Maladie.