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Traitement du cancer de l’ovaire : quels sont les 3 principaux moteurs du progrès ?

Les traitements du cancer de l'ovaire progressent grâce à trois évolutions majeures. 

Traitement du cancer de l’ovaire : quels sont les 3 principaux moteurs du progrès ? magicmine / istock.




L'ESSENTIEL
  • Le cancer de l’ovaire touche près de 5.900 Françaises et est responsable de 3.500 décès tous les ans.
  • Le cancer de l'ovaire est difficile à diagnostiquer à un stade précoce car ses symptômes sont peu spécifiques.
  • Selon l'Académie nationale de médecine, les traitements du cancer de l'ovaire sont en train de s'améliorer.

Difficile à diagnostiquer et particulièrement meurtrier, le cancer de l’ovaire touche près de 5.900 Françaises et est responsable de 3.500 décès tous les ans.

"Toutefois, d’importants progrès ont été réalisés dans ce domaine lors des trois dernières décennies, notamment en Europe. L’avancée significative dans la prise en charge du cancer de l’ovaire est la résultante de trois facteurs de progrès", indique l’Académie nationale de médecine dans un communiqué de presse.

1/ Le démembrement moléculaire

Le premier moteur de progrès est le démembrement moléculaire, qui a permis d’identifier différents types de cancer de l’ovaire et donc d’orienter de nouvelles stratégies thérapeutiques. "Cette approche a notamment permis de guider la prescription des inhibiteurs de la Poly-ADP-Ribose-Polymérase (PARP) qui ont révolutionné le traitement de certains cancers agressifs", détaille l’Académie nationale de médecine.

2/ La qualité de la prise en charge chirurgicale

Le deuxième moteur de progrès dans le traitement des cancers de l’ovaire est l’augmentation de la qualité de la prise en charge chirurgicale.

"La coelioscopie exploratrice permet désormais de faire un bilan de l’état de la cavité abdominale et des biopsies protégées en vue d’analyses histologiques ou moléculaires", expliquent les médecins. "L’acte chirurgical vise ensuite une exérèse complète, soit d’emblée, soit après une chimiothérapie. L’enjeu est d’éviter de laisser en place des résidus tumoraux qui vont conditionner la survie à distance", poursuivent-ils.

3/ La reconnaissance de centres experts

Enfin, le troisième moteur de progrès est la reconnaissance de centres experts fondés sur des seuils minimaux d’activités et d’effectif de chirurgiens. "Elle souligne la dimension organisationnelle et de santé publique des soins destinés aux cancers avancés de l’ovaire", écrit l’Académie nationale de médecine. "À la suite des premiers constats dans les pays scandinaves et en Allemagne, puis des recommandations de l’European Society of Gynecologic Oncology (ESGO), la certification de centres experts impose un seuil d’activités minimal à 20 cas de cancer de l’ovaire traités par an et par chirurgien. Un effectif d’au moins deux chirurgiens par établissement est aussi requis, la cible à atteindre au bout de 5 ans étant d’au moins 50 cas/an/praticien", continue-t-elle.

Face à ces évolutions encourageantes, l’Académie nationale de médecine souligne aussi que "la composante chirurgicale du traitement réclame, pour être efficace et sûre, de pouvoir être réalisée par des équipes très actives dans ce domaine" et que "l’organisation des soins sur le territoire doit être ajustée afin que les patientes ayant une suspicion ou une confirmation diagnostique de cancer de l’ovaire puissent accéder, dans les délais les plus brefs, à des établissements de recours".

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