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Soins de support

Soutien psychologique, hypnose... De quelles aides les Français atteints d'un cancer ont-ils le plus besoin ?

Par Mathilde Debry

Au delà des traitements et de la chirurgie, les Français qui souffrent d'un cancer peuvent bénéficier d'aides complémentaires aussi appelées "soins de support". 

SeventyFour / istock.
Traduit de l’anglais "supportive care", le terme "soins de support" désigne l’ensemble des soutiens nécessaires aux personnes gravement malades parallèlement aux traitements spécifiques. 
Un nouveau baromètre indique quels sont les soins de support dont les Français malades ont le plus éprouvé le besoin lors de la prise en charge de leur cancer.
L'année dernière en France, le nombre total de nouveaux cas de cancer a été estimé à 433.000 (un chiffre qui a doublé depuis 1990, NDLR).

L’Association francophone des soins oncologiques de support (AFSOS) a publié une nouvelle enquête sur les aides complémentaires dont peuvent profiter les Français touchés par un cancer.

Cancer : quels sont les soins de support souhaités ? 

Le baromètre nous enseigne tout d’abord quelles sont les aides complémentaire (ou "soins de support") dont les patients ont le plus éprouvé le besoin lors de la prise en charge de leur cancer. Par ordre décroissant, les Français malades citent  :
- la gestion des effets indésirables des traitements du cancer (58,6 %) ;
- le soutien psychologique (53 %) ;
- les pratiques complémentaires type acupuncture ou hypnose (47 %) ;
- l’activité physique adaptée (43 %) ;
- la diététique et la nutrition (38 %) ;
- la gestion de la douleur (34 %) ;
- les soins socio-esthétiques (30 %).

En plus de recenser les besoins, l'évaluation va plus loin en mesurant le pourcentage des personnes ayant effectivement eu accès aux soins de support.

75 % des patients sondés ont ainsi eu accès aux soins de socio-esthétique, 72 % à la prise en charge de la douleur, 72 % à la gestion des effets indésirables des traitements, 72 % au soutien psychologique, 69 % à la prise en charge diététique/nutritionnelle, 68 % aux pratiques complémentaires (sophrologie, acupuncture, hypnose…), 67 % à une assistante sociale, 64 % à l’activité physique adaptée, 54 % au soutien psychologique des proches et 35 % à l’accompagnement à la poursuite ou la reprise de l’activité professionnelle.

"Ces résultats soulignent un accès effectif aux principaux soins oncologiques de support pour plus de deux-tiers des patients interrogés", résume l’AFSOS. "Néanmoins, cela ne signifie pas qu’ils ont accès à l’ensemble des soins de support dont ils auraient besoin. Enfin, il est à noter que près d’un tiers des patients n’a pas eu l’accès souhaité, ce qui souligne une nette marge de progression possible au sein des établissements de santé ou en ville" estime-t-elle.

Cancer : "une meilleure information sur les soins de support est nécessaire" 

Par ailleurs, l'association écrit dans son rapport que "le regard croisé des patients et des professionnels de santé souligne deux points centraux : la nécessité d’une meilleure information sur les soins de support dès l’annonce du cancer et la nécessité d’une meilleure orientation des patients vers les professionnels de santé à même de répondre à leurs besoins". 

Elle termine : "par ailleurs, ce baromètre met en exergue la question de la prise en charge financière des soins de support et la difficulté à trouver les professionnels de santé disponibles pour assurer les consultations dans le contexte actuel de pénurie médicale". 

L'année dernière en France, le nombre total de nouveaux cas de cancer a été estimé à 433.000 (un chiffre qui a doublé depuis 1990, NDLR).

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