- La taille des assiettes est un facteur d’obésité.
- Pour être certain de ne pas dépasser la quantité qui fait grossir, il est simple et logique de laisser un peu de nourriture dans l’assiette.
- Il faut aussi s’interdire de manger directement dans l’emballage.
La taille des verres a été multipliée par 8, donnant une explication au phénomène moderne de l’alcoolisme. Une hypothèse un peu farfelue… Au contraire de la taille des assiettes qui, elle, est un facteur d’obésité.
Une tradition des journaux médicaux anglo-saxons est de publier parfois des études… amusantes. Celle sur le vin qui s’intéresse à l’évolution de la taille des verres dans le temps n’y échappe pas, mais les conclusions hâtives ne doivent pas être prises à la lettre. Un seul exemple : malgré la mode des grands verres, la consommation en France diminue depuis près de trente ans.
En revanche, les Américains, avec leur culture gastronomique, ont inventé des armes de destruction massive qu’ils sont en train d’offrir au monde entier. Si l’on veut comprendre pourquoi ce pays est passé de « Jurassic Park » à « Mammouth Park » en cinquante ans, le doublement de la taille des portions en est une des principales raisons. Probablement la plus importante au quotidien, et surtout la plus perverse. Car tout le monde est content : le consommateur, qui a l’impression d’en avoir vraiment pour son argent, et le restaurateur, qui a profité de ces promotions « super size » pour augmenter progressivement ses prix. D’ailleurs, il fait part de sa satisfaction au client : au cas où le client serait momentanément rassasié, le « Doggy bag » est là pour lui permettre de poursuivre le festin à la maison, rajoutant au passage la petite note d’hypocrisie canine, qui convient si bien à la culpabilité passagère du dévoreur.
Attention à la taille des portions
Pour être certain de ne pas dépasser la quantité qui fait grossir, il est simple et logique de laisser un peu de nourriture dans l’assiette. Si vous êtes invité chez des amis, pour ne pas froisser la cuisinière, expliquez-en « scientifiquement » la raison, avec les arguments ci-dessous. Il vaut mieux gaspiller un peu que devenir obèse.
Il faut aussi s’interdire de manger directement dans l’emballage. C’est la mauvaise habitude, par exemple, lorsqu’on aime la cuisine asiatique. Passez par l’étape assiette, qui est la seule garantie de la taille de la portion. Dans la même logique, mieux vaut une portion individuelle que les formats familiaux ; c’est par exemple flagrant pour les glaces. Les industriels des produits alimentaires décident la plupart du temps de la taille des portions, en prenant beaucoup plus en compte le prix de revient que le besoin quotidien réel.
Il est indéniable que la portion alimentaire consommée est la plupart du temps la quantité d’aliments que chacun de nous décide de mettre dans son assiette. Plus l’assiette est grande, plus les portions le sont... et la consommation va avec. Une des solutions passe par l’utilisation d’assiettes plus petites. Ce n’est pas « tendance », c’est moins beau, mais le résultat est scientifiquement prouvé par plusieurs études.
Conseils pour mesurer les portions
Cette technique nous vient du Canada. Pour éviter de tomber dans le terrorisme de la balance de cuisine qui devient vite un piège, on peut se servir des mains ou d’objets familiers pour déterminer ce qui constitue des portions raisonnables.
Aliments
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Taille de la portion conseillée
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Poulet, viande, poisson |
Paume de la main, smartphone |
Pâtes, riz, pommes de terre |
Taille du poing, souris d’ordinateur |
Légumes |
Les deux paumes ouvertes |
Yaourt, fromage blanc |
Balle de tennis |
Fromage |
Pouce |
Beurre, huile |
Extrémité du pouce |