- La fièvre d’Oropouche, transmise par des insectes et des moustiques, a été détectée pour la première fois en 1960 au Brésil, où actuellement 7.236 cas sont recensés.
- Pour la première fois, cette maladie a causé le décès de deux femmes, âgées de 21 et 24 ans, qui ne présentaient aucune comorbidité.
- Les victimes avaient "des symptômes similaires à une forme de dengue sévère".
Une première mondiale. Ce 25 juillet, le ministère de la Santé au Brésil a annoncé le décès de deux femmes ayant présenté la fièvre d’Oropouche. "Jusqu'à présent, il n'y avait aucun rapport dans la littérature scientifique mondiale sur la survenue de décès dus à la maladie." D’après O Globo, journal brésilien, les victimes étaient originaires de l'État de Bahia dans le Nord-Est. "La première vivait dans la ville de Valença et est décédée le 27 mars. La seconde vivait à Camamu et est morte le 10 mai à Itabuna." Les patientes avaient 21 et 24 ans et ne présentaient aucune comorbidité.
Actuellement, les autorités sanitaires enquêtent sur un troisième décès, enregistré au Paraná, mais dont la transmission a eu lieu à Santa Catarina. Selon le Département d'État de la Santé du Paraná, la personne décédée était un homme de 59 ans résidant dans la municipalité d'Apucarana. Le ministère cherche aussi à déterminer si quatre cas d'interruption de grossesse et deux de microcéphalie chez des bébés dans les États de Pernambuco, de Bahia et d’Acre sont liés à la fièvre d’Oropouche.
Fièvre d'Oropouche : "des symptômes similaires à une forme de dengue sévère"
Les deux femmes mortes au Brésil présentaient "des symptômes similaires à une forme de dengue sévère". En effet, d’après l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), la fièvre d’Oropouche, dont la période d’incubation est de 4 à 8 jours, se manifeste par une forte fièvre d’apparition brutale, des céphalées, des douleurs musculaires, des éruptions cutanées, des douleurs articulaires et des vomissements. Les patientes ont aussi présenté des taches rouges et violettes sur le corps, des saignements nasaux, gingivaux et vaginaux abondants, une somnolence et une chute brutale de l'hémoglobine et des plaquettes. Dans le cadre de cette maladie, qui dure généralement de 3 à 6 jours, les symptômes peuvent réapparaître brièvement dans 60 % des cas. "La méningite aseptique est une complication rare de l’infection."
7.236 cas de fièvre d’Oropouche signalés au Brésil
Transmise par des insectes et des moustiques, la fièvre d’Oropouche a été détectée pour la première fois au Brésil en 1960, lors de la construction de l'autoroute Belém-Brasília. Le virus Oropouche (OROV) a été identifié dans un échantillon de paresseux et, depuis lors, des cas isolés et des épidémies plus localisées ont été enregistrés dans les États de la région amazonienne. Cette année, 7.236 cas de fièvre d'Oropouche ont déjà été enregistrés dans 20 États du pays. La plupart ont été identifiés en Amazonas et en Rondônia.