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Psychiatrie

Pourquoi certains anxiolytiques sont-ils plus addictifs que d'autres ?

Par Dr Claire Lewandowski

Les anxiolytiques, bien que précieux pour traiter l'anxiété, présentent des risques d'addiction.

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Les anxiolytiques sont des médicaments couramment prescrits par les médecins pour soulager l'anxiété.
Cependant, prendre trop souvent ce type de médicament peut entraîner une tolérance, c’est-à-dire la nécessité d’augmenter les doses pour avoir le même effet.
Si les benzodiazépines sont particulièrement connues pour leur risque addictif, tous les anxiolytiques ne présentent pas le même risque.

Les anxiolytiques sont des médicaments couramment prescrits par les médecins pour soulager l'anxiété. Bien qu'efficaces, certains peuvent entraîner une dépendance. Mieux comprendre les règles de prescription permet de prévenir ce problème.

Pourquoi certains anxiolytiques peuvent provoquer une addiction ?

La dépendance aux anxiolytiques est principalement liée à leur action sur le cerveau. La plupart des anxiolytiques agissent sur le GABA, un messager qui calme l'activité des neurones. C’est le cas en particulier des benzodiazépines, la famille d’anxiolytique la plus prescrite, qui procure un effet apaisant rapide et puissant.

Cependant, prendre trop souvent ce type de médicament peut entraîner une tolérance, c’est-à-dire la nécessité d’augmenter les doses pour avoir le même effet. Le cerveau s'adapte en quelque sorte, en réduisant sa propre production de GABA, ce qui provoque des symptômes de sevrage à l’arrêt : anxiété, insomnie et même convulsions dans les cas sévères. C’est ce cercle vicieux qui provoque l’envie de consommer encore sans pouvoir s’arrêter.

Connaitre les différents types d'anxiolytiques

Si les benzodiazépines sont particulièrement connues pour leur risque addictif, tous les anxiolytiques ne présentent pas le même risque. Il est possible par exemple de demander à son médecin des anxiolytiques de la famille des antihistaminiques, que l’on donne aussi en cas d’allergie et qui ont un faible risque de dépendance.

Dans certains cas, des antidépresseurs de la famille des ISRS (Inhibiteurs Sélectifs de la Recapture de la Sérotonine) sont indiqués. Si leur action est plus progressive, ils ont l’avantage de ne pas modifier directement les niveaux de GABA. Ils sont d’ailleurs souvent prescrits pour des traitements à long terme et permettent une gestion plus stable de l'anxiété.

L'importance de l'accompagnement et du soutien

Si un traitement anxiolytique de la famille des benzodiazépines est nécessaire, il est préférable d’éviter de le prendre sur le long terme. En général la durée de prescription ne doit pas dépasser 12 semaines et il faut éviter de le prendre systématiquement. Pour minimiser les risques d'addiction, il est crucial d’avoir un soutien psychologique et en parler à son entourage peut aider à surveiller les signes de dépendance et offrir un soutien émotionnel.

En savoir plus : "Les addictions : Alcool, tabac, drogues, médicaments, jeux... "d'Éric Peyron et Julia de Ternay.