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Neurodégénérescence

Parkinson, Alzheimer : la composition corporelle peut influencer le risque de démence

Les personnes ayant des niveaux élevés de graisse corporelle stockée dans le ventre ou les bras peuvent être plus susceptibles de développer des pathologies neurodégénératives.

Parkinson, Alzheimer : la composition corporelle peut influencer le risque de démence Toa55/iStock




L'ESSENTIEL
  • Les adultes ayant des niveaux élevés de graisse abdominale sont 13 % plus susceptibles de souffrir de la maladie d'Alzheimer et de Parkinson que ceux ayant de faibles niveaux de graisse abdominale.
  • Les patients présentant des niveaux élevés de graisse au niveau des bras ont aussi 18 % de risques en plus d’être atteints de pathologies neurodégénératives.
  • Cependant, les personnes ayant une force musculaire élevée étaient 26 % moins enclines à développer une démence.

"De plus en plus de preuves relient divers composants de la composition corporelle (par exemple, la graisse, les muscles et les os) au risque de maladies neurodégénératives, mais leur interaction reste sous-explorée." C’est ce qu’ont écrit des chercheurs l’université du Sichuan à Chengdu (Chine) dans l’introduction de leur étude publiée dans la revue Neurology. Ils ont ainsi décidé de se pencher sur la question.

Pour mener à bien leurs travaux, l’équipe a recruté 412.691 personnes, dont l’âge moyen était de 56 ans. Ces dernières ont été suivies pendant neuf ans en moyenne. Au début de l’intervention, des mesures ont été prises pour la composition corporelle, comme les mesures de la taille et des hanches, la force de préhension, la densité osseuse et la masse grasse et maigre. Selon les données, 8.224 adultes ont développé des maladies neurodégénératives, principalement la maladie d'Alzheimer, d'autres formes de démence et la maladie de Parkinson au cours des recherches.

Démence : 18 % de plus de risques en cas de niveaux élevés de graisse au niveau des bras

Les volontaires masculins ayant des niveaux élevés de graisse corporelle au niveau du ventre ont développé des maladies neurodégénératives à un taux de 3,38 cas pour 1.000 années-personnes, contre 1,82 cas pour 1.000 années-personnes pour ceux ayant de faibles niveaux de graisse corporelle au niveau du ventre. Chez les femmes, les taux étaient de 2,55 pour les niveaux élevés et de 1,39 pour les niveaux faibles. "Les années-personnes représentent à la fois le nombre de personnes participant à l'étude et le temps que chaque personne passe dans l’étude."

Après avoir pris en compte les autres facteurs susceptibles d'influencer le taux de maladie, comme l'hypertension artérielle, le tabagisme et l'alcoolisme et le diabète, les auteurs ont observé que globalement, les participants ayant des niveaux élevés de graisse abdominale étaient 13 % plus susceptibles de développer une démence que les personnes ayant de faibles niveaux de graisse abdominale. Même constat chez les patients présentant des niveaux élevés de graisse au niveau des bras. Ils avaient 18 % de risques en plus de souffrir de pathologies neurodégénératives. En revanche, les volontaires ayant une force musculaire élevée étaient 26 % moins susceptibles d’être atteints de la maladie d'Alzheimer, de Parkinson et d'autres formes de démence.

Parkinson, Alzheimer : "gérer les maladies cardiovasculaires immédiatement" pour prévenir la démence

D’après les scientifiques, le lien entre la composition corporelle et les affections neurodégénératives s'explique en partie par l'apparition après le début du suivi de maladies cardiovasculaires, comme les pathologies cardiaques et les accidents vasculaires cérébraux. "Cela souligne l’importance de gérer ces maladies cardiovasculaires immédiatement pour aider à prévenir ou à retarder le développement de la maladie d’Alzheimer, de Parkinson ou d’autres pathologies neurodégénératives. (…) Des interventions ciblées visant à réduire la graisse du ventre et des bras tout en favorisant un développement musculaire sain peuvent être plus efficaces pour se protéger contre ces maladies que le contrôle général du poids", a conclu Huan Song, auteur principal de l’étude.

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