D’après un nouveau baromètre de l’Ipsos et de la Macif, la majorité des 16-30 ans se déplacent en consultant leur smartphone au lieu d’être focalisés uniquement sur la route, mettant ainsi en danger leur santé et celle des autres.
1 jeune sur 3 s'est déjà photographié ou filmé en conduisant un deux-roues
Près d’un tiers des jeunes utilisateurs de deux-roues (30 %), de trottinettes (35 %), de vélo (32 %) et de voiture (21 %) se sont ainsi déjà filmés ou photographiés en conduisant.
"2 jeunes sur 3 (65 %) ont déjà téléphoné, participé à des réunions téléphoniques pour le travail, envoyé ou lu des sms/mails, regardé des films/séries, joué à des jeux, fait des selfies/des vidéos ou consulté les réseaux sociaux en se déplaçant en voiture, en moto, en scooter ou à vélo", détaillent également les auteurs du sondage.
A l’origine de tous ces comportements à risque, l’impatience joue un rôle majeur. "Un quart (27 %) des jeunes qui utilisent leur smartphone en se déplaçant avouent ne pas pouvoir résister à l’appel des notifications, et 28 % de ceux qui regardent des films et des séries lors de leurs déplacements affirment le faire car « cela ne peut pas attendre »" indique le rapport.
Dernier élément paradoxal de l’enquête : 3 jeunes sur 4 (75 %) sont conscients du danger que représente pour eux-mêmes et pour les autres l’utilisation du smartphone lors de leurs déplacements.
Accidents de la route : 291 décès en juin 2024
Cette année, la mortalité des 18-24 ans victimes d’accidents de la route est repartie à la hausse : 529 jeunes adultes sont décédés durant ces 12 derniers mois au sein de l’Hexagone.
"Il est estimé que 291 personnes sont décédées en juin 2024 sur les routes de France métropolitaine pour 286 en juin 2023, soit une hausse de +2 %. On note en particulier une forte augmentation du nombre de tués en véhicule de tourisme (+26 tués) et à pieds (+5 tués)", complète l’Observatoire national interministériel de la sécurité routière.
Lors d’une collision frontale dans un accident de la route, les lésions qui mettent en jeu le pronostic vital des occupants sont principalement celles qui touchent le thorax et la tête. "Les handicaps sont majoritairement dus à des lésions cérébrales et aux membres inférieurs" complète l’INRS (Institut National de Recherche et de Sécurité).
"En cas de choc violent, la décélération importante peut provoquer des lésions graves des organes avec hémorragie interne ainsi qu’un traumatisme des vertèbres cervicales. Cela se produit même avec des équipements de sécurité (airbag, ceinture)", termine l’institut.