- Les activités physiques liées aux loisirs et aux transports réduisent le risque d'accident vasculaire cérébral, de décès et de dépendance à une aide pour réaliser les tâches quotidiennes trois mois après l’attaque cérébrale.
- En revanche, ce n’est pas le cas des activités physiques effectuées à la maison ou pendant le temps de travail.
- Pour diminuer le nombre d'accidents vasculaires cérébraux, les auteurs encouragent les personnes à être plus actives, c’est-à-dire marcher, faire du vélo et de l’exercice, tous les jours.
Les niveaux d'activité physique spécifique à un domaine sont-ils associés à l'incidence et aux résultats de l’accident vasculaire cérébral (AVC) dans la population générale ? C’est la question que se sont posés des chercheurs de l'université de Göteborg (Suède). Pour y répondre, l’équipe a réalisé une étude au cours de laquelle elle a examiné les associations entre le temps de loisir, le temps de travail, de transport et l'activité physique domestique avec l'incidence d’une attaque cérébrale et le décès ou le fait d’être dépendant d’une personne pour effectuer des activités de la vie quotidienne trois mois après un AVC.
Dans le cadre des travaux, les scientifiques ont recruté 3.614 personnes âgées de 24 à 77 ans de la région de Västra Götaland. De 2001 à 2004, les participants ont répondu à des questionnaires sur leur activité physique, puis 1.394 volontaires ont été réinterrogés de 2014 à 2016. Certains adultes ont également dû porter un podomètre pour mesurer le nombre de pas effectués sur une période de 6 jours. Selon les données, 269 patients ont subi un accident vasculaire cérébral au cours des 20 années de suivi. Parmi eux, trois mois après l’attaque cérébrale, 120 étaient décédés ou dépendaient d'une aide pour réaliser les activités de la vie quotidienne.
Faire de l'exercice durant son temps libre et utiliser des modes de transport actifs pour réduire le risque d’AVC
Les résultats, publiés dans la revue JAMA Network Open, les niveaux intermédiaires et élevés d'activité physique pendant les loisirs étaient associés à une incidence réduite des accidents vasculaires cérébraux par rapport aux niveaux faibles, de même qu'un niveau intermédiaire d'activité physique durant le temps de transport. Autre constat : des niveaux élevés d'activité physique durant les loisirs étaient également liés à un risque réduit de décès post-AVC ou de devenir dépendant d’une personne pour effectuer des activités de la vie quotidienne.
Les activités physiques à la maison ou pendant le temps de travail ne réduisaient pas le risque d’attaque cérébrale. "Les emplois physiquement exigeants sont souvent liés au stress, à peu de possibilités de récupération, à la pollution de l'air et à des conditions socio-économiques généralement plus mauvaises, ce qui peut contrecarrer les effets positifs de l'activité physique", a expliqué Adam Viktorisson, auteure principale des recherches.
Marcher, faire du vélo : "encourager les gens à être physiquement actifs dans leur vie quotidienne"
Dans des analyses plus approfondies, les auteurs ont observé des interactions entre l'activité physique et le tabagisme, plus précisément actuel ou au cours de la dernière année associé à un risque d'AVC seulement chez les participants ayant une activité physique faible ou intermédiaire, et des antécédents familiaux d'AVC.
"Encourager les gens à être physiquement actifs dans leur vie quotidienne, par exemple en marchant, en faisant du vélo et en pratiquant d'autres types d'exercice, peut être une stratégie importante pour réduire le nombre d'accidents vasculaires cérébraux et améliorer le pronostic des personnes qui en souffrent", a conclu Adam Viktorisson.