La plage du Port Vieux de Biarritz a dû momentanément fermer samedi 21 juillet à cause l’algue Ostreopsis.
Algue Ostreopsis : "il est conseillé aux personnes fragiles de ne pas s'exposer"
Observée sur le littoral basque dès l’été 2020, cette plante aquatique peut entraîner en cas de concentration importante des réactions cutanées et respiratoires. A ce jour, plus de 900 cas d'intoxication ont déjà été signalés, les symptômes apparaissant quelques heures après le contact avec l'algue ou ses toxines.
"On commençait à avoir des cas depuis quelques semaines, mais plus au sud de la côte basque, avec des surfeurs qui présentaient des symptômes respiratoires ou ORL", indique à France 3 le docteur Guillaume Barucq, médecin généraliste à Biarritz. "Il est conseillé aux personnes fragiles ou asthmatiques de ne pas s'exposer quand on sait qu'il y a un risque", poursuit-il.
Algue Ostreopsis : "des messages d’information sont diffusés par les ARS"
"Il n’existe pas à ce jour de seuil réglementaire de toxicité d’Ostreopsis comme ce peut être le cas par exemple lors du suivi bactériologique des eaux de baignade (Escherichia coli, entérocoques, etc.)", soulignent par ailleurs les auteurs d’un programme de recherche franco-espagnol spécialisé sur cette problématique.
"En cas de forte concentration d’Ostreopsis, des messages d’information sont diffusés par les autorités sanitaires (ARS), seules compétentes en la matière", ajoutent-ils. "La Communauté d’agglomération Pays Basque relaie ces recommandations en temps réel via l’application Kalilo et auprès des postes de secours pour l’ensemble des plages de la côte basque", détaillent-ils.
Comment repérer l'algue Ostreopsis ?
"Ostreopsis survit l’hiver sur les côtes du Pays basque, ce qui explique sa prolifération sur le littoral en été”, explique aussi Elvire Atajan, directrice du laboratoire Lerar-Ifremer. "Ces microalgues poussent sous le couvert de macroalgues (des algues plus grosses), favorisées par l’environnement rocheux du Pays basque. Avec les grandes marées et la houle, ces cellules se décrochent et vont s’accumuler dans les zones de baignades”, rapporte la scientifique.
Ostreopsis peut s’accumuler à la surface de l’eau pour former des "fleurs" devenant peu à peu des nappes marrons de plusieurs mètres carrés. "Celles-ci peuvent cependant disparaitre rapidement et ce n’est pas parce qu’elles ne sont pas visibles qu’il n’y a pas de risque. Seul signe distinctif de la présence de la micro-algue : la sensation d’un goût métallique dans la bouche, même si elle a seulement été inhalée et non ingérée", conclut l'Anses.