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Traumatisme crânien sévère

Michael Schumacher : son pronostic vital reste engagé

Par Afsané Sabouhi

Après un violent choc à la tête lors d’une chute à ski, l’ancien champion de Formule 1 est entre la vie et la mort, maintenu en coma artificiel au CHU de Grenoble.

Michael Schumacher, à ski en 2002. OLYMPIA/SIPA

« Michael Schumacher est en réanimation. Son état est critique et son pronostic vital engagé. Il est beaucoup trop tôt pour se prononcer sur son devenir ou pour spéculer sur d’éventuelles séquelles », a affirmé le Pr Jean-François Payen, chef du service de réanimation du CHU de Grenoble, lors d’une conférence de presse organisée par l’hôpital ce matin.

 

Coma artificiel et hypothermie thérapeutique

Admis aux urgences grenobloises dimanche en début d’après-midi après une chute à ski dans la station de Méribel et un choc au côté arrière-droit de la tête, l’ancien pilote allemand a été opéré en urgence pour évacuer des hématomes intra-crâniens. « Le scanner post-opératoire a montré la bonne évacuation de ces hématomes mais également la présence de lésions bilatérales et d’un œdème cérébral diffus », a révélé Stéphane Chabardes, le neurochirurgien qui a réalisé dimanche après-midi l’opération de Michael Schumacher.

Ce dernier se trouve maintenant en réanimation dans un état jugé critique et très sérieux par le corps médical. « Il est maintenu en coma artificiel et en hypothermie thérapeutique entre 34 et 35°. L’objectif est de réduire au minimum les stimuli extérieurs pour privilégier l’oxygénation de son cerveau et de limiter au maximum l’élévation de pression intracrânienne », a expliqué le Pr Jean-François Payen. L'urgence est en effet de réduire l'oedème qui comprime le cerveau dans la boîte crânienne et peut provoquer le décès ou des séquelles mentales et moteurs très lourdes.

 

« Ce type d’accident est malheureusement fréquent à ski. Les traumatismes crâniens sont quelque chose que nous avons l’habitude de prendre en charge au CHU de Grenoble », a souligné le Pr Emmanuel Gay, chef du service de neurochirurgie. « S’il n’avait pas porté de casque, au vu de la violence du choc, Michael Schumacher ne serait vraisemblablement pas arrivé jusqu’à nous », a-t-il insisté.

Pas de spéculations sur son devenir
Pressée de questions par les nombreux journalistes français et étrangers, notamment allemands, présents à Grenoble, l’équipe médicale est restée très prudente, évoquant « un travail heure par heure ne permettant aucune spéculation » et s’interdisant « par respect pour la famille » de préciser la localisation des lésions cérébrales observées chez le septuple champion du monde qui doit fêter ses 45 ans le 3 janvier.