Chaque année en France, 3.000 femmes reçoivent un diagnostic de cancer du col de l’utérus et 1.000 en décèdent. Très engagé dans la lutte contre cette maladie, le centre de cancérologie de l’Est parisien fait le point sur les traitements existants et en cours de développement.
Pendant de nombreuses années, les stratégies thérapeutiques de lutte contre le cancer du col de l’utérus se sont basées sur la chirurgie, la radiothérapie et la chimiothérapie. "Néanmoins, la recherche avance en la matière, l’immunothérapie étant en passe de changer la donne", se réjouit le centre de cancérologie de l’Est parisien.
Pour aller en ce sens, "le Centre de Cancérologie de l’Est Parisien participe à des essais cliniques dont l’objectif est de mettre en place, pour les patientes souffrant d’un cancer du col de l’utérus, des protocoles thérapeutiques basés sur l’immunothérapie qui promettent de sauver bon nombre de femmes à l’avenir", ajoute-t-il.
Cancer du col de l'utérus : comment fonctionne l'immunothérapie ?
Dans le cadre d'un traitement contre le cancer, l'immunothérapie utilise un mécanisme naturel du corps humain : le système immunitaire. "Les défenses de l'organisme, on l'a compris récemment, sont bloquées par les cellules cancéreuses qui désactivent un récepteur des lymphocytes T (« T » pour « Tueurs »). En rétablissant l'activité de ce récepteur, on lève le blocage des lymphocytes Tueurs qui détruisent alors la tumeur", détaillent les experts.
"Si un traitement est proposé à un stade précoce du cancer du col de l'utérus (qui se développe longtemps en silence), le pronostic est bon", rappellent-ils également. "Cependant, le tableau est beaucoup plus sombre lorsque les ganglions sont atteints et que des métastases (notamment viscérales) se sont développées", poursuivent-ils.
Cancer du col de l'utérus : quid de la vaccination et du dépistage ?
La majorité des cancers du col de l’utérus se développe à partir de lésions causées par certaines souches d’un virus sexuellement transmissible : le Human Papilloma Virus (ou HPV). "En luttant contre ce virus, on peut diminuer significativement la prévalence du cancer du col de l’utérus. Ainsi, en France, la vaccination contre les infections à HPV fait partie des recommandations du calendrier vaccinal pour les filles et les garçons", indiquent les spécialistes.
Le dépistage des lésions du col de l’utérus concerne toutes les femmes de 25 à 65 ans. "A partir de 30 ans, c’est désormais la recherche du virus sur les cellules du col (test HPV) qui est réalisée. Plus efficace pour ces femmes, ce test permet d’engager une surveillance adaptée faisant intervenir notamment la réalisation d’un examen du col utilisant des colorants et indolore : la colposcopie", concluent-ils.
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