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Post-partum

La dépression du post-partum : une maladie trop souvent sous-estimée

La dépression du post-partum est une maladie qui touche de nombreuses femmes après l'accouchement, et ses conséquences peuvent être graves. Pourtant, elle demeure insuffisamment discutée et souvent mal comprise.

La dépression du post-partum : une maladie trop souvent sous-estimée Simplylove / iStock




L'ESSENTIEL
  • La dépression du post-partum affecte environ 10 à 20 % des femmes après l'accouchement.
  • Les symptômes incluent une tristesse intense, une fatigue écrasante et des troubles du sommeil.
  • Un soutien médical et psychologique est crucial pour la gestion et la récupération.

La dépression du post-partum (DPP) est une forme de dépression qui survient après la naissance d'un enfant. Elle diffère du "baby blues", une phase temporaire de tristesse et de fatigue que beaucoup de nouvelles mères ressentent dans les jours qui suivent l'accouchement. Le baby blues dure généralement quelques jours à deux semaines, tandis que la DPP peut durer des mois si elle n'est pas traitée. Cette condition peut survenir n'importe quand dans la première année après l'accouchement, mais elle se manifeste le plus souvent dans les premières semaines.

Les symptômes de la dépression du post-partum peuvent varier en intensité et inclure :

  1. Tristesse profonde et persistante : Un sentiment de mélancolie qui ne disparaît pas.
  2. Perte d'intérêt pour les activités : Ce qui était autrefois agréable peut ne plus l'être.
  3. Fatigue écrasante : Une sensation de fatigue constante et de manque d'énergie.
  4. Troubles du sommeil : Difficulté à dormir même lorsque le bébé dort, ou au contraire, dormir excessivement.
  5. Changements d'appétit : Perte ou gain de poids significatif sans raison apparente.
  6. Sentiment de culpabilité ou d'inutilité : Sentiment d'échec ou de ne pas être une bonne mère.
  7. Anxiété intense : Préoccupations excessives et souvent irrationnelles concernant le bébé ou d'autres aspects de la vie.
  8. Pensées de faire du mal à soi-même ou au bébé : Pensées effrayantes et intrusives qui nécessitent une attention médicale immédiate.

Causes de la dépression du post-partum

La DPP résulte de plusieurs facteurs combinés :

  1. Changements hormonaux : Les niveaux d'hormones (œstrogène et progestérone) chutent brusquement après l'accouchement, ce qui peut déclencher une dépression.
  2. Prédisposition génétique : Les femmes ayant des antécédents familiaux de dépression sont plus à risque.
  3. Stress de la maternité : Les nouvelles responsabilités, le manque de sommeil et les ajustements à la vie avec un nouveau-né peuvent être accablants.
  4. Problèmes antérieurs de santé mentale : Les femmes ayant déjà souffert de dépression ou d'anxiété sont plus susceptibles de développer une DPP.
  5. Soutien social limité : Un manque de soutien de la part du partenaire, de la famille ou des amis peut aggraver les symptômes.

Conséquences de la dépression du post-partum

La dépression du post-partum peut avoir des répercussions graves, non seulement pour la mère, mais aussi pour le bébé et la famille :

  1. Pour la mère : La DPP non traitée peut évoluer en dépression chronique, affectant la capacité de la mère à prendre soin d'elle-même et de son enfant.
  2. Pour le bébé : Les enfants de mères dépressives peuvent souffrir de retards de développement, de troubles du sommeil et de problèmes émotionnels.
  3. Pour la famille : Les relations familiales peuvent être tendues, et le partenaire peut également éprouver de la détresse émotionnelle.

Traitement et soutien

Il est crucial de reconnaître les signes de la dépression du post-partum et de chercher de l'aide rapidement. Les options de traitement comprennent :

  1. Thérapie : La thérapie cognitivo-comportementale (TCC) et la thérapie interpersonnelle (TIP) sont efficaces pour traiter la DPP.
  2. Médication : Les antidépresseurs peuvent être prescrits, surtout si les symptômes sont sévères. Il est important de discuter des options avec un médecin, en particulier pour les mères qui allaitent.
  3. Soutien social : Parler de ses sentiments avec des amis, la famille ou des groupes de soutien peut apporter un soulagement significatif.
  4. Auto-soins : Prendre du temps pour soi, dormir suffisamment, manger sainement et pratiquer une activité physique légère peuvent aider à améliorer l'humeur.

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