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Neurodégénérescence

Parkinson : un gène identifié chez les mouches de fruits pourrait inverser les symptômes

Le gène Cdk8 chez les drosophiles pourrait aider à contourner un défaut présent dans les cellules porteuses d'une mutation responsable de la maladie de Parkinson héréditaire.

Parkinson : un gène identifié chez les mouches de fruits pourrait inverser les symptômes heckepics/iStock




L'ESSENTIEL
  • Les drosophiles, connus sous le nom de "mouches de fruits", ont des cellules qui ressemblent et agissent de la même manière que celles des êtres humains.
  • Ces insectes présentent le gène Cdk8, qui pourrait aider les cellules à se débarrasser des mitochondries défectueuses, une fonction qui est altérée dans la maladie de Parkinson.
  • "Nous pouvons utiliser des astuces génétiques pour introduire davantage de gènes Cdk8 de la mouche ou CDK19 de l'Homme dans les cellules", selon des chercheurs canadiens.

"Dans le cas du parkinsonisme familial, l'un des principaux problèmes est la mutation d'un gène qui entraîne un dysfonctionnement des mitochondries, ce qui peut rendre les cellules malades ou les faire mourir. Cela contribue à une grande partie des pertes cognitives et à d'autres symptômes de cette pathologie neurodégénérative." C’est ce qu’a déclaré Esther Verheyen, professeur de biologie moléculaire et de biochimie à l'université Simon Fraser (Canada). Avec son équipe, elle a récemment identifié un gène chez les mouches de fruits qui permettrait d’inverser les symptômes de la maladie de Parkinson.

75 % des gènes de maladies humaines ont des équivalents chez les mouches de fruits

Pour parvenir à cette découverte, les chercheurs ont réalisé une étude publiée dans la revue Nature Communications. Ces derniers mènent souvent des expériences sur les drosophiles, à savoir les mouches de fruits, car près de 75 % des gènes de maladies humaines ont des équivalents chez ces insectes. Cela leur permet de tirer parti de la tractabilité génétique pour comprendre la fonction des protéines dans de nombreux contextes de développement. "À l'intérieur d'une mouche à fruits, les cellules ressemblent à nos cellules et agissent de la même manière. Leurs cellules et leurs organes fonctionnent vraiment de la même manière. (…) Elles ont un système nerveux, un tube digestif, des muscles et beaucoup d'autres organes comparables", a précisé Esther Verheyen.

Augmenter la quantité du gène Cdk8 pour lutter contre la maladie de Parkinson

Dans le cadre de leurs travaux, ils ont détecté le gène Cdk8, qui "est l'orthologue des CDK8 et CDK19 des vertébrés." Selon les données, la perte neuronale de Cdk8 réduit fortement la durée de vie des mouches et provoque une sensibilité aux chocs. "Nous avons découvert que le gène Cdk8 des drosophiles peut contourner un défaut présent dans les cellules porteuses d'une mutation responsable du parkinsonisme familial. Cette fonction consiste à aider les cellules à se débarrasser des mitochondries défectueuses, une fonction qui est altérée dans la maladie de Parkinson. Nous pouvons utiliser des astuces génétiques pour introduire davantage de gènes Cdk8 de la mouche ou CDK19 de l'Homme dans les cellules et nous avons pu les rendre à nouveau saines", ont conclu les auteurs.

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