Alors que les Jeux Olympiques battent leur plein, le département de la Seine-Saint-Denis rappelle dans un communiqué de presse les impacts néfastes que peuvent avoir les paris sportifs sur la santé mentale des jeunes.
41,7 % des jeunes parieurs ont déjà ressenti du stress et de l’angoisse
"D’après les premiers résultats de l’enquête PARIJEUNES*, un jeune sur dix s’abonne aux paris sportifs, une proportion qui monte à un sur quatre chez les hommes de 18-25 ans. Des chiffres considérables, surtout lorsqu’on sait qu’un parieur sur 4 perd plus de 100 euros par semaine", peut-on lire dans le document envoyé aux rédactions.
D’après le travail du sociologue Thomas Amadieu, "les paris sportifs ont déjà causé des problèmes de santé, y compris du stress et de l’angoisse, à 41,7 % des parieurs. 15,2 % des parieurs ont même déjà pensé au suicide en raison de leur pratique du jeu", poursuit le texte.
Au-delà de la mise à mal de leur santé mentale, les dommages les plus fréquents cités par les jeunes parieurs sont le fait de faire des dettes (16,3 %), d’avoir causé du stress à ses proches (16 %) et d’avoir des problèmes relationnels avec eux (10,2 %).
Paris sportifs : une nouvelle campagne de prévention
"Territoire au cœur de l’organisation des Jeux Olympiques de Paris 2024, la Seine-Saint-Denis, département le plus jeune de France, est une cible privilégiée pour les opérateurs de paris sportifs qui n’hésitent pas à exploiter l’imaginaire et les codes linguistiques de la jeunesse à travers des publicités incitatives, sophistiquées et attractives", déplorent Magalie Thibault, vice-présidente en charge de la santé, Zaïnaba Said-Anzum, conseillère départementale déléguée au sport et Stéphane Troussel, président du département de la Seine-Saint-Denis.
Afin d’endiguer le phénomène, le département a lancé une nouvelle campagne de prévention auprès des jeunes. "Après une première action de ce type en 2022, le département renouvelle son engagement autour de trois axes : la finalisation de l’étude citée plus haut sur les usages des paris sportifs chez les jeunes âgés de 13 à 25 ans en Seine-Saint-Denis, l’élaboration d’outils de prévention et le déploiement d’une nouvelle opération de communication majoritairement digitale", indiquent les responsables.
"Cette dernière reprend le slogan de Winamax « Le plus important c’est de gagner » pour le transformer en « Le plus dur c’est de tout perdre »", précisent-ils.
*Menée par le sociologue Thomas Amadieu auprès de jeunes Séquano-Dionysiens âgés de 13 à 25 ans.