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Oncologie

La génération X et les millenials courent un risque plus élevé de développer 17 cancers

Par Geneviève Andrianaly

Par rapport aux générations plus âgées, les personnes nées entre 1960 et 1990 sont plus susceptibles de présenter 17 cancers, notamment du sein, du pancréas et de l'estomac.

Panuwat Dangsungnoen/iStock
Les taux d'incidence augmentaient de manière successive chez les personnes nées depuis 1920 environ pour 8 des 34 cancers.
Les millenials, soit les personnes nées entre le début des années 1980 et la fin des années 1990, avaient deux à trois fois plus de risques de souffrir des cancers de l'intestin grêle, du rein, du pancréas, du foie chez les femmes.
"Bien que nous ayons identifié des tendances en matière de cancer associées aux années de naissance, nous n'avons pas encore d'explication claire de la raison pour laquelle ces taux augmentent", selon les auteurs.

Dans une récente étude, publiée dans la revue The Lancet Public Health, des chercheurs de l'American Cancer Society (ACS) ont examiné les tendances de l’incidence du cancer et de la mortalité pour 34 types de cancer aux États-Unis. Afin de mener à bien leurs travaux, ils ont obtenu des données pour 23.654.000 patients diagnostiqués avec 34 types de cancer et 7.348.137 décès dus à 25 cancers pour la période du 1er janvier 2000 au 31 décembre 2019. Pour comparer les taux de cancer entre les générations, l’équipe a calculé les taux d'incidence et les taux de mortalité spécifiques à chaque cohorte de naissance, ajustés en fonction de l'effet de l'âge et de la période, par année de naissance, séparés par des intervalles de cinq ans, de 1920 à 1990.

Sein, pancréas, foie, côlon : un risque accru de cancer dans les générations post-baby-boomers

Les auteurs ont constaté que les taux d'incidence augmentaient avec chaque cohorte de naissance successive née depuis 1920 environ pour 8 des 34 cancers. En particulier, le taux d'incidence était environ deux à trois fois plus élevé chez les personnes nées en 1990 que chez les adultes nés en 1955 pour les cancers du pancréas, du rein et de l'intestin grêle chez les hommes et les femmes, et pour le cancer du foie chez les femmes. En outre, les taux d'incidence ont augmenté chez les volontaires plus jeunes, après une baisse chez les participants plus âgées, pour neuf des cancers restants, dont le cancer du sein (positif aux récepteurs d'œstrogènes uniquement), le cancer du corps utérin, le cancer colorectal, le cancer gastrique non cardiaque, le cancer de la vésicule biliaire, le cancer des ovaires, le cancer des testicules, le cancer anal chez les hommes et le sarcome de Kaposi chez les hommes.

Selon les types de cancer, le taux d'incidence chez les milleniaux, soit les personnes nées entre le début des années 1980 et la fin des années 1990, variait de 12 % pour le cancer de l'ovaire à 169 % pour le cancer du corps utérin par rapport au groupe avec le taux d'incidence le plus faible. Il convient de noter que les taux de mortalité ont augmenté chez les générations de plus en plus jeunes, parallèlement aux taux d'incidence du cancer du foie (chez les femmes uniquement), du corps utérin, de la vésicule biliaire, des testicules et du cancer colorectal.

Cancers : "nous n'avons pas encore d'explication claire de la raison pour laquelle ces taux augmentent"

"Les cohortes de naissance, des groupes de personnes classées par année de naissance, partagent des environnements sociaux, économiques, politiques et climatiques uniques, qui affectent leur exposition aux facteurs de risque de cancer au cours de leurs années de développement cruciales. Bien que nous ayons identifié des tendances en matière de cancer associées aux années de naissance, nous n'avons pas encore d'explication claire de la raison pour laquelle ces taux augmentent. (…) Sans interventions efficaces au niveau de la population, et comme le risque élevé chez les jeunes générations se poursuit avec l'âge, une augmentation globale de la charge du cancer pourrait survenir à l'avenir, arrêtant ou inversant des décennies de progrès contre la maladie. Les données soulignent le besoin crucial d'identifier et de traiter les facteurs de risque sous-jacents dans les populations de la génération X et de la génération Y pour éclairer les stratégies de prévention", ont conclu les scientifiques.

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