"Un premier cas atypique de chikungunya a été classé autochtone en Île-de-France car il répond aux critères de définition". Dans un communiqué de presse, Santé Publique France fait le point sur cette maladie virale.
Chikungunya : qu'est-ce qu'un "cas autochone" ?
On parle de "cas autochone" lorsque la personne infectée n’a pas voyagé récemment en zone de circulation du virus et a donc été contaminée en France.
"Lorsqu’un cas autochtone est identifié, les mesures de lutte antivectorielle sont renforcées avec la réalisation de deux traitements adulticides de démoustication dans un périmètre élargi (300 m)", indique Santé Publique France. "Une recherche active de cas est également mise en œuvre autour des foyers de cas autochtones pour déterminer l’étendue de la transmission locale et ajuster le périmètre du traitement de lutte antivectorielle si nécessaire", ajoute l’agence de santé.
Outre le cas autochtone, du 1er janvier au 30 avril 2024 ont également été notifiés par la déclaration obligatoire 5 cas importés en France de chikungunya, et du 1er mai 2024 au mardi 30 juillet 2024 9 cas similaires.
Chikungunya : mode de transmission et symptômes
Le chikungunya se transmet d’Homme à Homme par l’intermédiaire du moustique tigre qui a récemment colonisé la France.
"La maladie peut passer inaperçue ou se manifeste en moyenne 4 à 7 jours après la piqûre infectante par l’apparition soudaine d’une fièvre élevée (supérieure à 38.5°C) associée à des maux de tête ainsi qu’à d’importantes douleurs musculaires et articulaires touchant les extrémités des membres", indique le ministère de la Santé.
D’autres symptômes peuvent également être associés tels qu’une conjonctivite, une éruption cutanée ou des nausées.
"L’évolution peut être rapidement favorable si le malade répond bien au traitement symptomatique. Cependant, la maladie peut aussi évoluer vers une phase chronique marquée par des douleurs articulaires persistantes et incapacitantes", explique également le ministère de la Santé.
Chikungunya : comment s'en protéger ?
Aucun vaccin contre le chikungunya n’a aujourd’hui été finalisé et chaque symptôme est traité spécifiquement.
Le meilleur moyen de lutter contre la transmission du chikungunya est donc de se protéger individuellement contre les piqûres de moustique et de ralentir leur reproduction en détruisant les gites larvaires les plus évidents.