- Le phlébotome, un insecte qui ressemble à un moustique et que l’on rencontre désormais sous nos latitudes à cause du réchauffement climatique, peut transmettre une maladie dangereuse : la leishmaniose.
- L'Agence Régionale de Santé de Bourgogne-Franche-Comté vient de lancer une étude pour le recenser sur le territoire et l’étudier, afin notamment d’évaluer le niveau de risque sanitaire. En Bourgogne, 22 cas humains ont été signalés en cinq ans.
- La leishmaniose est originaire des pays chauds et le dérèglement du climat pousse certains insectes vecteurs de la maladie à venir s’implanter dans nos territoires habituellement tempérés.
Du haut de ses 3 millimètres de long, il représente une nouvelle menace pour l’Homme. Le phlébotome, un insecte qui ressemble à un moustique et que l’on rencontre désormais sous nos latitudes à cause du réchauffement climatique, peut transmettre une maladie parasitaire dangereuse : la leishmaniose.
L'Agence Régionale de Santé de Bourgogne-Franche-Comté vient de lancer une étude pour le recenser sur le territoire et l’étudier, afin notamment d’évaluer le niveau de risque sanitaire, selon les informations de France Télévisions.
La leishmaniose, une maladie grave si elle n’est pas traitée
Comme le moustique, le phlébotome pique pour se nourrir de sang, dépose sa salive qui contient un parasite microscopique et, ce faisant, peut propager la leishmaniose, une maladie faisant partie des zoonoses, c'est-à-dire commune à l'humain et à l'animal – en l'occurrence le chien. En Bourgogne, seuls 22 cas humains ont été recensés en cinq ans, mais les autorités de santé préfèrent prévenir que guérir.
La leishmaniose peut se manifester sous différentes formes, explique Dr Marie Barba-Vasseur, médecin de santé publique à l'ARS de Bourgogne-Franche-Comté. "Chez l'Homme cela se manifeste soit par des formes cutanées, soit par des formes viscérales. Cela peut se manifester par des anémies, des formes qui vont atteindre le foie ou la rate. C'est une maladie qui peut être grave, sous la forme viscérale, s'il n'y a pas de traitement, si elle n'est pas repérée, si elle n'est pas traitée." La pathologie peut aller jusqu’à provoquer des formes graves, comme des ulcères.
Mieux traiter les pathologies émergentes transmises par les insectes
Alors que la leishmaniose est originaire des pays chauds, le dérèglement du climat pousse certains insectes vecteurs de la maladie à venir s’implanter dans nos territoires habituellement tempérés. "On est sur des nouvelles maladies qui commencent à émerger, parce qu'il y a le réchauffement climatique, que les écosystèmes se modifient", affirme Alain Morin, directeur de la santé publique à l'ARS BFC, au micro de France 3.
D’où l’intérêt crucial d’étudier les phlébotomes pour mieux comprendre les pathologies qu’ils véhiculent : "On a l'expérience aujourd'hui de ce qu'il se passe avec le moustique tigre qui peut transmettre la dengue ou le chikungunya. On voit ces maladies qui n'étaient pas en France jusqu'à présent qui commencent à remonter. Il faut s'habituer à avoir ces nouvelles maladies et surtout avoir des axes de prévention, et savoir les repérer pour mieux les traiter." Avec l’objectif, un jour, de développer un vaccin pour l’Homme, comme il en existe déjà un pour le chien.