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Psychologie

Juger son propre bonheur pourrait se retourner contre soi

Le fait d'être préoccupé par le bonheur mais de ne pas y aspirer est lié à des émotions négatives et à une dégradation du bien-être.

Juger son propre bonheur pourrait se retourner contre soi oatawa/iStock




L'ESSENTIEL
  • L’aspiration au bonheur est relativement inoffensive pour son bien-être.
  • Cependant, le fait de se préoccuper de son propre bonheur est associé à une satisfaction de vie globale et à un bien-être psychologique moindres, ainsi qu'à des symptômes dépressifs plus marqués.
  • Les auteurs conseillent de vivre ses émotions, qu'elles soient positives ou négatives, en les acceptant afin d’être plus heureux.

De précédentes recherches suggèrent que, parfois, plus les personnes accordent de l'importance au bonheur, moins elles sont heureuses. Mais pour qui et pourquoi est-ce le cas ? C’est la question à laquelle ont voulu répondre des chercheurs l'université de New York (États-Unis) dans une étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Emotion.

1.815 adultes ont répondu à un questionnaire sur leurs croyances en matière de bonheur

Pour mener à bien ces recherches, l’équipe a recruté 1.815 personnes, notamment des étudiants de l'université de Yale, des membres de la communauté de Denver et de Berkeley, en Californie. Entre 2009 et 2020, les participants, dont l’âge, le sexe, l’origine ethnique et la localisation géographique étaient différentes, ont répondu à des questions sur leurs croyances en matière de bonheur, ainsi que sur leur bien-être psychologique et leurs symptômes dépressifs. Dans le cadre des travaux, les auteurs ont voulu distinguer deux aspects individuels liés à l'appréciation du bonheur. "La première différence individuelle intervient au niveau de la force de la valeur elle-même et implique de considérer le bonheur comme un objectif très important (c'est-à-dire d'aspirer au bonheur). La seconde différence individuelle intervient plus tard dans le processus de recherche du bonheur et consiste à évaluer son niveau de bonheur (c'est-à-dire à se préoccuper du bonheur)", peut-on lire dans l’étude.

Bonheur : les attentes élevées entraîne des symptômes dépressifs plus marqués

Selon les résultats, la poursuite du bonheur, ou le fait de considérer le bonheur comme un objectif très important, n'avait pas d'effets néfastes sur le bien-être. En revanche, le fait d'avoir des inquiétudes ou des jugements sur son propre niveau de bonheur était associé à un moindre bien-être, en partie à cause d'une plus grande négativité et d'une plus grande déception à l'égard des événements positifs. Cela était aussi lié à une faible satisfaction de vie globale et à des symptômes dépressifs plus marqués. "Dans l'ensemble, se permettre de vivre ses émotions, qu'elles soient positives ou négatives, avec une attitude d'acceptation pourrait être un outil utile pour rechercher le bonheur et accroître le bien-être", a conclu Felicia Zerwas, auteure principale des travaux.

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