D’après France Bleu, un habitant de Sainte-Suzanne-et-Chammes a découvert une chauve-souris contaminée par la rage.
"Il s'agit du premier cas détecté dans le département", précise dans un communiqué de presse le cabinet de la préfète de la Mayenne Marie-Aimée Gasparia. "La personne ayant manipulé la chauve-souris a été orientée vers un centre antirabique pour être traitée de manière préventive", indique aussi le document.
Rage : "des cas isolés sont régulièrement détectés en France"
"La rage des chiroptères est due à un virus de la même famille mais différent de celui de la rage dite vulpine, éradiquée en France depuis 2001 et affectant principalement le renard", explique aussi le dossier transmis aux journalistes. "Les transmissions à d'autres espèces n'ont été que très rarement observées en Europe", rapporte-t-il.
"Soyons vigilants en Mayenne. Si la rage n'est plus endémique en France, des cas de rage isolés sont régulièrement détectés. Ils sont liés à des introductions d’animaux de compagnie en provenance de pays où la maladie circule encore" rappelle néanmoins Marie-Aimée Gasparia sur X. "Dans le monde, la rage tue une personne toutes les dix minutes", poursuit-elle.
"Les chauves-souris sont des animaux sauvages et protégés. Il est donc important de ne pas les toucher, ni de les manipuler, ni de chercher à les attraper", souligne par ailleurs la préfecture. Si vous découvrez un spécimen blessé ou mort, sachez qu'il faut contacter l’office français de la biodiversité de la Mayenne au 02.43.02.97.70 ou à l’adresse mail suivante : sd53@ofb.gouv.fr.
Quels sont les symptômes de la rage ?
Le virus de la rage est présent dans la salive des animaux infectés (chien, chat, mammifère sauvage...). "La transmission à l’Homme survient par contact direct avec la salive d'un animal contaminé par morsure, griffure ou encore léchage sur la peau excoriée d'une muqueuse. La contamination d’Homme à Homme est exceptionnelle (transplantations d’organes, transmission de la mère au fœtus)", précise l’institut Pasteur.
Après quelques jours à quelques mois d’incubation, l’individu atteint développe un tableau d’encéphalite. La phase symptomatique débute souvent par une dysphagie (difficulté à avaler) et des troubles neuropsychiatriques variés, notamment l’anxiété et l’agitation. L’hydrophobie (spasme involontaire des muscles du cou et du diaphragme à la vue de l'eau) est parfois observée.
"Une fois les signes déclarés, l’évolution se fait vers le coma et la mort en quelques jours. Hormis quelques cas décrits, l’issue est toujours fatale lorsque la maladie apparait", conclut le centre de recherche.